Le ministre de la Santé doit rencontrer ce lundi 27 mars les équipes de l'hôpital d'Alençon. Dans cet établissement où les syndicats ont dénoncé le manque de personnel, François Braun va tenter de rassurer sur le recours aux médecins intérimaires.
Le gouvernement souhaite porter "coup fatal aux dérives de l'intérim médical", selon les mots de son porte-parole, Olivier Véran, le 14 mars dernier. A partir du 3 avril, les hôpitaux publics ne pourront plus payer un médecin au-dessus de 1.170 euros brut pour une garde de 24 heures, sous peine de poursuites judiciaires. La mesure existait déjà dans la loi depuis 2016 mais n'était pas appliquée. "Lorsque des médecins exigent 1.500, 2.000, 2.500 euros pour 24 heures, cela met en péril la continuité des soins (et) la sécurité financière de l'établissement", dénonçait à l'Assemblée nationale l'ancien ministre de la Santé.
Son successeur, François Braun, va tenter de rassurer. Car cette mesure suscite une vive inquiétude chez les élus et soignants des territoires ruraux où le manque de personnel est bien souvent criant. Le ministre de la Santé doit se rendre en début d'après-midi, ce lundi 27 mars, au Centre Hospitalier Intercommunal Alençon-Mamers (CHICAM). Le sujet figure à l'ordre du jour de la rencontre avec les équipes de l'établissement. "Il rappellera la mobilisation totale des services de l’État pour assurer la continuité des soins sur l’ensemble du territoire et mener à bien cette réforme majeure qui replace l’éthique au cœur de notre système de santé", indique le communiqué diffusé par le ministère de la santé ce dimanche.
François Braun se rendra ensuite à Bellême au pôle de santé des Collines du Perche Normand, une structure regroupant plusieurs professionnels et disciplines de santé présentée comme une solution "pour améliorer l'accès de nos concitoyens à la santé " dans un territoire touché par la désertification médicale.
CM avec AFP
