Le corps sans vie d'une femme âgée de 52 ans a été découvert, ce mardi 23 janvier 2024, dans une camionette à Bretoncelles devant le domicile familial. Elle a été tuée d'un coup de fusil. Son mari a tenté de mettre fin à ses jours. Cet homme de 54 ans avait déjà été jugé pour des faits de violences conjugales et détention d'arme.
Une femme, âgée de 52 ans, a été tuée d'un coup de fusil, mardi 23 janvier 2024, dans un village de l'Orne, Bretoncelles. Son mari a tenté de mettre fin à ses jours. Il a été interpellé par les gendarmes.
Un couple sans histoire
C'était apparemment un couple sans histoire qui vivait dans ce village du Perche depuis au moins une trentaine d'années, dans la plus grande discrétion. Le maire Daniel Chevée indique que "la secrétaire de mairie a dû voir la dame une ou deux fois, mais les habitants ne connaissent pas leur visage".
Une voisine confirme : "Je les ai vus quelquefois promener leur chien surtout au moment du Covid, mais je ne les connais pas. La maison est en retrait et c'est un chemin privé. C'est un peu caché".
Un choc dans le village
Ce mardi 23 janvier, le maire a reçu un coup de téléphone de la gendarmerie lui demandant de se rendre sur place.
"On a découvert la chose, dit-il avec la voix tremblante. Sa compagne a été retrouvée dans un véhicule utilitaire. Pourquoi dans un véhicule utilitaire ? Lui a tenté de mettre fin à ses jours dans son propre véhicule et l'arme à feu qui serait un fusil de chasse n'a pas été retrouvée."
Le parquet d'Alençon et la gendarmerie confirment : "Sur place, les sapeurs-pompiers et les militaires de la gendarmerie découvraient un homme alcoolisé et présentant une blessure importante au niveau de la joue gauche. Rapidement, ce dernier indiquait avoir tiré sur son épouse la veille au soir." L'homme précise qu'en revenant chez lui, il a placé le corps de son épouse dans un un second véhicule stationné devant l’habitation familiale.
Enquête pour meurtre par conjoint
Des techniciens en identifications criminelles de la gendarmerie d'Alençon sont dépêchés sur place. Ils découvrent plusieurs "plusieurs sacs de grandes tailles dont l'un contenait le corps sans vie d’une
femme née en 1972 dans le département de l’Eure et Loire (28), identifiée comme l’épouse du
mis en cause".
Le médecin légiste constate "une mort violente (...) avec utilisation d’une arme de chasse". La victime a été atteinte "à la gorge et à l'épaule droite" et la scène s'est déroulée à l'intérieur de la maison ou "plusieurs éléments balistiques" ont été retrouvés.
Pourquoi cette femme a-t-elle été tuée ? Dans quelles circonstances ? Une riveraine est encore bouche bée."L'après-midi, ils coupaient du bois parce qu'un arbre était tombé et ils faisaient du feu. Rien qui pouvait laisser présager que quelque chose n'allait pas."Elle marque un temps d'arrêt puis ajoute : "Le monsieur est encore vivant. Il n'y a que lui qui sait ce qui s'est passé. Mais ça n'avait pas l'air d'être quelqu'un de violent..."
Pourtant, en effectuant une classique recerche d'antécédents, les gendarmes découvrent que le mari de la victime n'est pas inconnu de la justice :
Il ressort que le mis en cause a été condamné par le passé pour des faits de violences conjugales et de détention d’arme de catégorie C. La situation de ce couple ne faisait pas l’objet d’un suivi judiciaire ou associatif
Parquet d'Alençon
Il passe aux aveux devant les enqêteurs
Le mari de la victime a été placé en garde à vue peu après son interpellation. Cet homme âgé de 52 a été placé en garde à vue peu après son interpellation. après avoir subi une intervention chirurgicale à l'hôpital d'Alençon, il a été reconduit chez lui par les enquêteurs.
"Au cours de ses auditions en présence de son avocat, il confirme être l’auteur du tir mortel sur son épouse pour des motifs qui restent à déterminer", indiquent Laëtitia Mirande, procureur de la république et le Colonel Pierre-Olivier Benech, le commandant du groupement de gendarmerie de l'Orne.
La brigade de recherche de la gendarmerie de Mortagne-au-Perche est saisie de l'enquête ouverte pour meurtre par conjoint. Le domicile du couple est placé sous scellés. L'auteur présumé du coup de feu mortel a été présenté à un magistrat insctructeur au palais de justice de Caen.