Les clubs se sont donnés rendez-vous cette semaine à Lamotte-Beuvron pour le Generali Open de France 2015. Un rendez-vous sportifs pour 7 500 engagés, avec ses joies et ses peines. Une journée avec le Club hippique des Mérins Berdrix, à la Chapelle Montligeon (Orne)
Il fait moins chaud que pour la semaine poneys. Et un peu plus gris. Les engagés, chevaux et cavalier(e)s ne s'en portent que mieux et tout le monde le dit. Les 7500 engagés se sont retrouvés le 18 juillet pour le coup d'envoi. Les spécialités représentées sont nombreuses. Les catégories plurielles se suivent... En CSO sur deux jours, sauf pour l'Elite qui compte une finale pour le premier quart.
Pour Catherine Neubout, instructrice, au Club des Mérins-Berdrix à La Chapelle-Montligeon, haut lieu du Perche dans l'Orne, c'est sa 10 ème édition. Avec son petit club de campagne elle aligne chaque année une cavalerie qui sort beaucoup durant la saison et obtient traditionnellement ses qualifications avec une relative facilité. Pour cette version du #GOF2015 ce sont 7 cavaliers et 6 chevaux qui sont alignés. "Le premier week-end, le rythme a été vif. Les heures de passages des uns et des autres m'ont obligée à organiser les choses avec rigueur, sur un rythme effréné."
En ce lundi, Emma Grob, 17 ans, se prépare gentiment. Engagée en concours complet (Club2) son départ de cross est prévu en fin de matinée. Le parcours permet d'être suivi depuis le paddock et de se faire une idée sur les difficultés du parcours. Elle désirait tourner avec sa caméra embarquée, mais seule les fixations sur les casques sont autorisées pour des questions de sécurité. La détente se passe bien, elle tourne gentiment, venant régulièrement faire un point avec son coach.
Il est un peu moins de 11h30 quand avec son dossard 48 elle prend le départ. "Cela ne fait pas très longtemps qu'ils tournent ensemble" continue Catherine Nebout. Le début de parcours se passe bien. Le sous-bois, une ligne courbe pour aller chercher un directionnel à brosser, et c'est une dérobade. Le second essai est bien monté. Il n'efface pas la pénalité malheureusement prise après une reprise de dressage bien propre la veille. Le cheval vient bien taper et repart. "C'est étonnant de sa part. Il ne m'a jamais fait cela", analyse avec beaucoup de sincérité Emma. "C'est la première année que je tourne en concours complet. Avant je m'engageais en hippique. Même si les obstacles directionnels sont encore sa faiblesse, je m'interroge tout de même sur les raisons de cette faute.... Il faut reprendre le boulot."
A peine la "reco" terminée, Catherine part avec Emma et Romane. La première monte son cheval dans le camion. Et le retour se fera avec Up. "Nous ne résidons pas sur le Parc Equestre. Nous avons des chambre d'hôtes à 7 kilomètres. Je connais les propriétaires depuis 10 ans. Leurs installations avec une carrière de dressage et une autre d'obstacle, mais aussi un terrain de cross, et des box, permettent d'être une base de vie formidable. Sécurisée pour nos jeunes. Un endroit où nous visons le collectif en mettant nos chevaux au coeur de nos préoccupations.... Les filles, s'il fait beau mercredi après-midi je vous emmène à la piscine ?"
A peine débarquées, on s'attelle aux nattes du grisou. C'est même Catherine qui avec une belle dextérité et en moins de temps qu'il faut pour le dire finit la préparation. "Avec Up cela fait peu de temps que nous nous sommes trouvés, dit Romane." Cet entier, parfois impétueux, a un fort coup de saut.
Ce soir comme tous les autres, le repas servira de debrief. Les performances n'ont pas été aussi bonnes que celles que l'on pouvait escompter. "Il y a des moments comme cela. C'est aussi l'apprentissage."