Héritage patrimonial, passé et présent industriel, renouveau culturel sont les trois piliers sur lesquels s'appuie la ville de Flers, dans l'Orne pour attirer de futurs habitants et des touristes toujours en quête de nouveautés.
Certes, dans les guides touristiques, la ville de Flers ne figure pas dans le Top 5. Et pourtant, elle mérite beaucoup plus qu'un détour car ses attraits sont multiples et variés : patrimoine historique, patrimoine industriel, balades, sport ou détente. Alors, prêt pour une visite ?
Le château des comtes de Flers
A tout bien tout honneur, la première étape revient au château de Flers, un château dont l'origine date du Moyen âge. Malheureusement, le temps et l'histoire ayant fait leurs oeuvres, il ne reste rien du corps de logis du 12ème siècle fait de pierre et de bois. Les bâtiments actuels, des XVIème et XVIIIème, propriété de la ville depuis 1901, n'ont cependant rien à envier à cette histoire ancienne. Si vous avez la chance de passer en fin d'une belle journée, vous serez surement impresionné par la couleur des pierres dans les derniers rayons du soleil.
Côté jardin, placez-vous dans l'axe de la nouvelle façade : l'ex-réserve de chasse s'offre à vous. Elle est devenue un parc où il fait bon courir ou se promener en famille.
Flers Virtuel, l'appli du XXIème siècle
Si votre esprit vous fait défaut pour imaginer les comtes de Flers chevauchant les allées pour chasser le gibier et les loups dans les allées du parc, changez de quartier et faites un bon dans le temps.
Téléchargez l'appli "Flers virtuel" sur votre smartphone ou sur une tablette et promenez-vous dans les rues en suivant les flèches vertes. L'application vous géolocalisera et des photos anciennes s'afficheront sur votre écran pour vous montrer "comment c'était avant". Avant quoi ? avant la seconde guerre mondiale. Car Flers a subi les bombardements en 1944. La ville a été détruite à 70%, principalement dans son hyper centre.
A Flers avec Vincent Chatelain, histoire de se balader tranquillement
C'est avec sa bonne humeur habituelle que Vincent Chatelain a lui aussi fait la visite de Flers. Découvrez son itinéraire et ses découvertes de la ville en compagnie de ses nombreux guides :
- Hélène Tarantola, responsable du service patrimoine
- Elisabeth Masson Directrice de la médiathèque
- Théophile Michel artisan designer
- Mickael Herbulot responsable « Le savoir et le fer »
- Claude Guillot ancien mineur
- Jean Raucoule président des « Randonneurs du Val de Vère »
- Johan Riallot jardinier
Si l’envie vous prend de prolonger la promenade, optez pour l'insolite :
- La rue de la boule et ses hautes maisons anciennes avec des caves semi enterrées. L’arrivée du train à Flers a favorisé son activité textile à la fin du 19eme siècle Les ouvriers travaillaient à domicile dans les caves pour tisser des toiles. L’humidité des caves rendait les fils plus souples et moins secs si bien qu’ils ne se cassaient pas.
- La rue des femmes qui pissent. Un nom pour le moins original… Il vient des femmes qui travaillaient jadis dans la grande halle a structure métallique (similaire au pavillon Baltard) présente dans cette rue. Vêtues de grandes robes, elles venaient se soulager discrètement en plein air dans cette rue, sans se dévêtir et en restant debout. Le souvenir de ces pratiques reste gravé dans le nom de cette rue…
De fer, de verre et de bois: les lampes de Théophile Michel
Amateurs d’art et d’artisanat, l’atelier de Théophile Michel va vous ravir. A l’écart de Flers, il travaille le métal et le bois et y associe des pièces de verre, au sein de son atelier. Sa passion : créer des lampes et des luminaires d’inspiration minimaliste, un peu nordique, un peu japonnisant ou art déco. A voir aussi en ligne sur le site de sa marque : Crépuscule.Du fer, on peut dire que ça ne manque pas à Flers, ou tout du moins dans les environs, au sud de la ville... De nombreux flériens ont passé leur vie dans les mines alentours, notamment Saint Clair de Halouze, d'autres y consacrent leurs loisirs, à mettre en valeur les vestiges des mines.
Le Mont Cerisy
Terminons notre balade flérienne comme elle a commencé : avec une histoire de Château : celui du mont Cerisy. Situé sur le point culminant local, il domine les environs. Un avocat anglais est tombé amoureux de cet endroit et y a construit son château pour y habiter. En 1885, une famille locale a racheté la propriété.
Aujourd'hui le château est en ruine mais le site aménagé et est devenu un haut lieu de promenade, notamment pour les passionnés de vélo, de cyclotouristes en tous genres peuvent évaluer leur niveau sur les tracés concus spécialement pour eux.