"Montrer le handicap comme une richesse". Deux Ornaises préparent des dessins animés pour les JO de Paris 2024

Dans le cadre des JO de Paris, deux Ornaises ont remporté le droit de diffuser sur écrans géants une série de dessins animés. Ils sont en cours d'élaboration. Au cœur de ce projet, la question du handicap, travaillée par les réalisatrices Noémie et Florie avec des élèves des écoles ornaises.

Avant d’arriver dans les salles de classe, Nono et Flo ont déjà gagné. Pas une épreuve des JO mais un prix de 15 000 euros qui leur a permis il y a deux ans de mettre sur les rails leur projet : créer une série de trois dessins animés.

Nono et Flo, ce sont respectivement Noémie Varon, réalisatrice de dessins animés, et Florie Bresteaux enseignante-chercheuse à l'université de Genève et ambassadrice handisport aux jeux paralympiques de Rio en 2016. Ces deux Ornaises ont allié leurs compétences afin d'évoquer le handicap à travers trois dessins animés. Ils seront diffusés dans les fans zones au moment des jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été.

Pour le moment, la série animée est en cours de création. Les deux coréalisatrices abordent le regard porté sur le handicap. Et elles se sont inspirées pour cela de leurs rencontres avec des élèves.

Des ateliers sur la différence et l’inclusion qui deviennent dessins animés

Depuis déjà deux ans, elles sillonnent les écoles et les classes de la maternelle au collège. Au programme de ces rencontres : des ateliers autour de la différence... qui leur ont permis de trouver la matière première nécessaire. Flo explique que "lors des ateliers, on fait dessiner les enfants sous forme d'un petit jeu. Ils ont une minute pour dessiner le handicap. À 99%, tout le monde dessine un fauteuil roulant, or 80% des handicaps ne se voient pas."

On s’intéresse à ce qui est invisible. Notre travail c'est d'éduquer le regard et de faire changer les consciences des enfants dits valides. Le message du dessin animé c'est de donner plus de complexité à la notion de handicap.

Flo, co-réalisatrice de dessin animé

Florie insiste sur l'une de leurs idées phares : " la différence est une richesse, c'est facile à aborder avec les enfants. On veut faire changer le regard de la jeune génération en mettant en évidence un cliché, une représentation du handicap, qui est une notion plus complexe que ce que l'on pense."

Manquent encore 15 000 euros pour finaliser le projet

Mais réaliser des dessins aimés coûte cher. Les 15 000 euros remportés il y a trois ans n’y ont pas suffi. Une campagne de financement a été lancée en ligne sur le site Helloasso. Il faut du matériel, du temps, des logiciels, sans compter la production. Noémie précise "qu'en plus de nous deux, on est accompagnées d'une storyboarder, d'une scénariste, de trois animateurs et d'un compositing pour le travail de montage et la colorisation des images... On est une belle équipe ! On a donc un budget costaud, avec des entreprises qui nous soutiennent."  

Il manque 15 000 euros pour boucler leur budget et financer la production de la série de dessins animés. 

Noémie complète : "ça ne parait pas mais c'est très minutieux de réaliser un dessin animé. Aujourd’hui, on a 4 secondes d’animation par jour à créer. Dis comme ça, cela semble peu mais en réalité c’est énorme au vu de toutes les étapes à réaliser". Le projet est bien parti pour finir dans les temps, tout devrait être prêt en juin.  

  

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