Malgré de récentes précipitations, la préfecture de l'Orne lance un appel à la vigilance au sujet de l'usage de l'eau dans trois bassins situés au sud du département.
L'heure n'est pas encore aux restrictions. Pour autant, la préfecture de l'Orne tire la sonnette d'alarme. Un dispositif de suivi de la sécheresse est déjà mis en place dans le département depuis le 1er mai dernier, suite à la faible pluviométrie enregistrée durant la période hivernale. A la même époque, le département voisin du Calvados appelait déjà les habitants à un usage raisonné de l'eau. Car le printemps n'a pas été beaucoup plus humide dans la région comme dans toute la France, loin de là, avec un record battu du nombre de jours consécutifs au-dessus des normales saisonnières. L'épisode caniculaire qui a frappé le pays au cours du mois de juin est venu confirmer les craintes des spécialistes. Le 18 mai dernier, le ministère de la transition écologique recensait déjà une vingtaine de départements confronté à un niveau de risque "très probable" d'ici la fin de l'été.
Si la pluie est tombée dans la région ces derniers jours, ces précipitations sont largement insuffisantes pour se prémunir d'un tel risque. Le préfet de l'Orne a donc pris un arrêté ce vendredi 1er juillet pour déterminer trois zones de vigilance dans le département :
- Zone d’alerte de l’Huisne
- Zone d’alerte de l’Iton et zone d’alerte interdépartementale de l’Avre
- Zone d’alerte de la Mayenne
La liste des communes concernées est détaillée dans l'arrêté pris par le préfet. Dans ces communes, pas question pour le moment de mesures de restrictions mais d'encourager les habitants à utiliser raisonnablement l'eau courante. Un exemple tout bête : privilégier les douches aux bains. "Il importe que chacun fasse preuve de civisme en respectant ces mesures de vigilance qui veillent à préserver la ressource en eau", indique la préfecture de l'Orne.
Un premier niveau d'alerte
L'arrêté pris ce vendredi par le préfet de l'Orne constitue le premier niveau d'alerte de la population. Les premières restrictions interviennent à partir du second niveau dit d' "alerte". Les prélèvements à des fins agricoles sont alors réduits (moins de 50% ou interdiction jusqu'à trois jours par semaine). Le lavage de voitures et l'arrosage des jardins et espaces verts est alors interdit à certaines heures. Ces mesures sont renforcées au troisième niveau dit "alerte renforcée". Enfin, le quatrième et dernier niveau dit de "crise" impose un arrêt des prélèvements non-prioritaires, y compris à des fins agricoles. Sont considérés comme usages prioritaires : la santé, la salubrité, l'eau potable et la sécurité civile.
Ces arrêtés "sécheresse" pris par les préfets ne peuvent être prescrits que pour une durée déterminée et pour un périmètre clairement délimité. Ils s'appuient sur des seuils définis au niveau local (et non sur un barème national).