Le tribunal correctionnel de Dieppe devait se prononcer ce vendredi 28 juillet 2017 sur les soupçons de fraudes et escroquerie qui pesaient sur la société de sculptures de figurines en résine.
Un renvoi pour faute d'éléments. Le feuilleton judiciaire des ateliers Leblon-Delienne, situés à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime), devait prendre fin ce 28 juillet, date à laquelle était programmé le délibéré du tribunal correctionnel de Dieppe. Mais finalement les débats rouvriront le 10 novembre 2017. La justice souhaite recueillir plus de preuves. Le juge demande un inventaire des figurines des scellés pour déterminer la nature du délit de contrefaçon.
Des soupçons de fraude
Marie Leblon et Eric Delienne ont comparu à la fin du mois de février 2017, ainsi que les 27 et 28 mars derniers, devant le tribunal correctionnel de Dieppe (Seine-Maritime) pour abus de confiance, contrefaçon ou escroquerie. Ils sont soupçonnés d'avoir fabriqué des figurines sans l'autorisation des marques, écrit des faux contrats de versements de royalties et utilisé de la main d'oeuvre en Chine.
De lourdes amendes et de la prison avec sursis
En mars dernier, le vice-procureur a requis 3 ans de prison avec sursis pour Eric Delienne, assortis entre autres d'une obligation d'indemniser les victimes et d'une amende de 200 000 euros. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre son associée Marie Leblon ainsi qu'une amende de 75 000€. Quant aux plaignants, parmi lesquels on retrouve l'héritière d'Hergé, ils exigent des dommages et intérêts de près de 3 millions d'euros. Pour savoir si ces réquisitions seront suivies par le tribunal correctionnel de Dieppe, il faudra encore attendre quelques mois.