La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, vient de confirmer le choix initial de l’Etat pour la localisation du projet de parc éolien marin de Dieppe – Le Tréport, dans une lettre adressée notamment à la députée de la Seine-Maritime Marie Le Vern (PS).
La zone prévue dans l’appel d’offres de l’Etat qui a sélectionné le groupe Engie est vivement contestée par les pêcheurs qui craignent un impact irréversible sur la ressource halieutique. Soutenus par des élus dont les maires communistes de Dieppe et du Tréport, ils demandent que le champ soit décalé vers l’ouest. Une variante que la commission particulière du Débat public a clairement indiqué dans son rapport demandant à l’Etat "de prendre ses responsabilités et de s’exprimer clairement sur le choix de la zone".
Pas de déplacement de la zone
Ségolène Royal reste donc sur le choix initial. "Un déplacement de la zone (…) romprait l’attribution du projet, écrit-elle dans le courrier adressé à Marie Le Vern. Cela remettrait en cause le projet dans son ensemble et la formidable opportunité de faire émerger une filière industrielle en France, avec des retombées économiques pour tout le littoral".La ministre garantit néanmoins « une conciliation » avec les autres usages, notamment la pêche. Elle indique avoir mandaté le préfet maritime pour conduire un groupe de travail qui a déjà permis « d’écarter une interdiction absolue de pêcher au sein de cette zone ». Les discussions se poursuivent, ajoute Ségolène Royal.
Le parc en chiffres
Le projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport prévoit l’installation de 62 éoliennes d’une puissance unitaire de 8 MW, sur une surface de 91,5 km². Il sera situé à 16 km de Dieppe et 15 km du Tréport, sur une profondeur de fond marin variant de -5 mètres à – 25 mètres.Avec une puissance totale de 496 MW, le parc devrait produire en moyenne 2000 GWh par an. Un centre d’information sur ce projet et les énergies marines sera ouvert le 27 juin prochain à l’Estran – Cité de la mer de Dieppe.