Redoutant l'intervention de la force publique, les migrants albanais ont quitté le camp de fortune qu'ils occupaient au pied de la falaise, non loin du terminal transmanche de Dieppe (Seine-Maritime).
A la demande de la CCI de Dieppe, propriétaire du terrain où les migrants albanais avaient installé leur campement avec l'aide des associations caritatives locales, le tribunal administratif de Rouen a ordonné l'évacuation de la zone.
Les réfugiés ont donc abandonné le lieu en moins de 48 heures. Au grand désespoir des associations humanitaires qui estiment qu'il était plus facile de les contrôler et de les aider, lorsqu'ils étaient concentrés en un seul lieu. D'autant que ces associations ne disposent d'aucune solution pour les reloger.
Alors les Albanais se sont éparpillés dans la ville.
"Des mafias" selon la mairie
De son côté, la municipalité de Dieppe voit d'un bon oeil cette ordonnance d'expulsion. Elle estime que les migrants sont aux mains de véritables mafias.
La mairie dit préférer apporter son aide au réfugiés, victimes de guerres.
A l'heure où le Royaume-Uni vient de décider son retrait de l'Union européenne, certrains politiques français commencent à demander que l'on renégocie la notion de frontière avec l'Angleterre. Mais que la frontière franco-anglaise se trouve au pied des falaises françaises (comme c'est la cas aujourd'hui) ou anglaises, ne devrait rien changer pour les migrants dont personne ne veut.
VIDEO : Le reportage de Béatrice Rabelle et Jean-Luc Drouin
avec les interviews de :
- Ginette Poullet, Association Itinérance
- Nicolas Legrand, Association Itinérance
- Nicolas Langlois, premier adjoint à la mairie de Dieppe