Les suites de la chute d'un générateur de vapeur de 400 tonnes sont sérieuses. L'agence France Presse a pu interroger à ce sujet un dirigeant d'EDF
L'arrêt technique du réacteur numéro 2 (la centrale de Paluel compte quatre réacteurs) durera plus longtemps que prévu.
Le 31 mars dernier, un générateur de vapeur de 400 tonnes a basculé de 22 mètres de haut. Le réacteur était à l'arrêt. Il était prévu d'évacuer du bâtiment les 4 générateurs usés pour les remplacer (ces générateurs permettent de faire tourner les turbines qui produisent de l'électricité). La manutention avec des élingues et un palonnier a viré à l'accident. Trois personnes ont été choquées.
Voici les propos du directeur du parc nucléaire en exploitation d'EDF cités par l'agence France Presse.
"La conséquence pour nous c'est une durée de l'arrêt de Paluel (...) qui va être allongée puisqu'il va falloir récupérer le générateur de vapeur qui a chuté (...) C'est une affaire de plusieurs mois, je ne sais pas dire combien"
"Il y a des pièces cassées qu'il faut refabriquer, peut-être pas à l'identique parce que la cause (de l'accident) est peut-être la non-fiabilité de ces pièces"
Le dirigeant précise que les premiers constats révèlent "globalement de faibles dégâts". Selon l'AFP, le groupe précise que la cuve (utilisée pour stocker l'uranium) n'a pas été endommagée et que l'accident n'a "aucune conséquence sur la sûreté".
La question de la fiabilité des opérations de maintenance dans les centrales nucléaires est clairement posée. La fiabilité des engins de manutention est en soi un grave problème.