Jeudi noir au Havre. La mobilisation autour de la grève intersyndicale bloque les principaux accès de la ville.
La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, sont mobilisés pour une journée de grève et de manifestations ce jeudi 8 octobre pour la défense de l'emploi et des hausses de salaires.
Le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social"et "les politiques pour l'emploi se traduisent trop souvent par des mesures de régression sociale", estiment ces organisations.
Les deux premières préoccupations des salariés sont la stagnation des salaires depuis des années et la dégradation du chômage sans que se dessine une perspective positive", a indiqué mercredi à l'AFP Eric Beynel, l'un des porte-parole de Solidaires.
Des appels à la grève ont été lancés pour permettre aux salariés de rejoindre les manifestations, notamment à la SNCF par la CGT cheminots et SUD-Rail. Aucun intercité de nuit ne circulera du mercredi soir au vendredi matin. Pour les TER, "8 circulations sur 10 en moyenne" sont prévues.
Au Havre le mouvement est très suivi et les accès à la ville sont bloqués par les manifestants. Des barrages filtrants ont été émis en place peu avant 7 heures sur tous les axes principaux permettant d'accéder à la ville et au port, dont le rond-point menant au pont de Normandie, sur l'A29 à Oudalle. Des dockers CGT participent à ces actions qui empêchent également le passage des poids-lourds voulant se rendre dans les principaux terminaux du port. Parmi les manifestants figurent à l'entrée nord de la ville des salariés de l'usine Sidel d'Octeville (bouteilles plastiques), menacés par un plan social susceptible de supprimer 190 emplois.
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VIDEO : le reportage d'Antoine Delcourt et Emmanuelle Darcel
Intervenant
- Jacques Richer,Co-secrétaire union locale CGT au Havre
