C’est donc officiel depuis ce jeudi matin 15 septembre. Areva a bien cédé à l’Espagnol Gamesa sa participation de 50% dans sa filière offshore. Les engagements du groupe français dans l’implantation de deux usines au Havre sont maintenant sur la table des négociations.
Le communiqué officiel a été diffusé tôt ce jeudi matin. Areva exerce bien son option de cession à Gamesa de sa participation dans Adwen.
Les formules choisies sont certes techniques mais explicites :
"Au terme d’un processus concurrentiel de trois mois destiné à solliciter puis à évaluer les offres d'investisseurs tiers potentiels, le Conseil d'Administration d'AREVA S.A. a décidé d’autoriser le Management à exercer l'option de cession à Gamesa de sa participation dans Adwen signée le 17 juin 2016. Cette option permet au groupe AREVA de :
• maximiser la valeur des titres d'Adwen ;
• limiter et plafonner dans la durée le montant des décaissements de trésorerie liés aux projets en opération et en cours d'installation ;
• conforter les activités d’Adwen par un actionnariat stable. En particulier, Gamesa a connaissance des engagements souscrits par Adwen au titre des appels d'offres portant sur les installations éoliennes de production d'électricité en mer en France métropolitaine. Ces engagements resteront portés par Adwen.
Cet accord est un jalon supplémentaire dans la stratégie de recentrage d'AREVA sur les activités liées au cycle du combustible."
Dans un communiqué distinct, Gamesa a précisé qu'il rachetera pour 60 millions d'euros les 50% du capital d'Adwen détenus par Areva.
En juin dernier, le groupe espagnol a décidé de s'allier avec l'allemand Siemens dans l'éolien et ce rapprochement entrait en contradiction avec une clause de non-concurrence existant entre Areva et Gamesa dans l'éolien en mer.
Reste que les élus concernés se sont saisis du dossier. Alors que la députée socialiste Catherine Troallic met en avant les promesses du ministre de l'économie, Hervé Morin président de la région Normandie, en revanche, s'est déclaré très inquiet dans un entretien à La Presse de la Manche.
Selon lui, "l'avenir est très incertain, en dépit des engagements pris par les repreneurs et par l'État", "Siemens n'est pas une entreprise française et vient d'ouvrir en Angleterre une énorme usine dédiée à l'éolien offshore. Il risque donc d'avoir des capacités industrielles largement suffisantes pour satisfaire les besoins français", a-t-il ajouté.
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