La saison de la coquille en Baie de Seine se prépare déjà. La semaine dernière, les représentants français et britanniques de la filière se sont retrouvés pour négocier, comme chaque année, l'accord qui détermine le début des prélèvements dans la zone la plus prisée. Une réunion tendue.
C'est une zone très convoitée par les pêcheurs de part et d'autre de la Manche. Très riche en coquilles Saint-Jacques, elle se situe au-delà des 12 miles et sous une ligne Barfleur-Cap d'Antifer. Chaque année, pêcheurs birtanniques et français se retrouvent autour de la table pour négocier le début de la saison de pêche. L'objectif est double : démarrage de la pêche en même temps pour tout le monde et préservation de la ressource. Plusieurs mois avant le lancement de la prochaine saison (à l'automne), les négociations ont déjà commencé. Et pas forcément dans la sérénité.
Car cette année, les Français ont une exigence supplémentaire : faire entrer dans l'accord les cinq bateaux britanniques de moins de 15 mètres, des bateaux qui avaient déclenché l'an passé de vives tensions. Problème : les Britanniques ne sont pas prêts à faire une concession sur ce sujet. Et le rapport de force est en leur faveur : avec leur trentaine de gros chalutiers, il prélèvent 35 000 tonnes par an contre 10 000 pour les Français. Ces derniers n'ont pas d'autre choix que de se montrer conciliants.
Les explications d'Aurélie Misery
Intervenants :
- Paul Françoise, président de la Commission coquilles