L'air est il toujours respirable dans notre région? Le bilan 2018 d’Atmo normandie est paru et sa réponse est parfois contrastée. Et, en ces périodes de chaleurs estivales, les mesures pour rendre l’atmosphère normande plus respirable sont renforcées.
L'air que l'on respire dans notre région est-il toujours aussi pollué que l'on croit? Pendant des années, cette mauvaise réputation a collé à notre atmosphère normande. Pourtant, de nombreux progrès ont été enregistrés, notamment dans les grandes agglomérations régionales comme celle de Rouen.
En réalité, à l'instar de nombreuses régions industrielles et urbanisées, la normandie et plus particulièrement la seine-maritime est d’abord concernée par une pollution chronique de l’atmosphère ambiante.
En cause principalement, les particules fines, l’ozone ou l’oxyde d’azote ;
tous ces polluants peuvent avoir des effets à long terme sur la santé; ils sont donc mesurés régulièrement avec des valeurs limites de concentration par an, par jour voire même par heure.
A cela s’ajoutent aussi des épisodes de pollution plus forts et plus ponctuels qui sont plus particulièrement surveillés.
On parle alors pour ces pics, de seuils limites: en hiver, il s’agit souvent d’une concentration élevée de particules fines notamment dûe au chauffage au bois.
En été, on enregistre des taux d’ozone plus élevés qui résultent souvent de réactions entre les rayons du soleil et les émanations industrielles ou automobiles.
Ces pics sont-ils toujours plus nocifs pour la santé ?
Paradoxalement, si ces périodes critiques sont plus nombreuses, elles pourraient dans l'absolu se réveler un peu moins dangereuses qu'avant. En réalité, ce qui a changé depuis l’an dernier, c’est le mode de déclenchement des procédures d’alertes :Le 1er niveau qui est le seuil d’information et de recommandations aux populations sensibles et vulnérables, ne dure désormais plus que 2 jours contre 4 auparavant.
Du coup, le 2ème niveau. le seuil d’alerte, au dela duquel la pollution présente un risque pour la santé de tout le monde, est plus vite déclenché.
En 2018, en seine maritime, seuls 7 seuils d’information ont ainsi été franchis sans aucune alerte, alors que sur les 6 premiers mois de cette année 2019, un premier bilan affiche déja 10 procédures d’informations et 3 alertes.
Des polluants détectés plus finement
A l'observation de ces résultats publiés dans le bilan 2018 d'Atmo Normandie, on constate ainsi que les polluants ne sont pas forcément plus nombreux qu’avant, mais ils sont mieux analysés, en détails, et surtout les mesures restrictives à mettre en place par les autorites le seront plus rapidement, dès le seuil d’alerte atteint.Pour le representant du préfet de région, Benoit Lemaire, il existe donc maintenant tout un arsenal de mesures applicables en cas d'épisodes critiques, mais elles ne peuvent être décidées que collectivement, entre plusieurs organismes d'état.
En ce qui concerne la circulation differenciée déja mise en place dans certaines grandes villes comme Paris ou Marseille; les principales villes normandes balayées par les vents marins devraient pour l’instant y échapper, d’autant que toutes les vignettes crit’air, payantes et à commander en ligne, sont loin d'avoir été toutes réclamées par les automobilistes normands.