Au lendemain du premier tour de la Primaire de la droite et du centre, nos équipes ont recueilli les réactions des personnalités politiques de la région. Certains n'ont pas soutenu François Fillon et se livrent à un numéro d'équilibriste.
Ils n'ont pas forcément soutenu durant la campagne le même candidat et pourtant, au lendemain du premier tour de la primaire, ils sont tous contents. Pour le maire de Caen, Joël Bruneau, pas besoin de jouer l'équilibriste : c'est "son" candidat, François Fillon, qui est arrivé largement en tête ce dimanche soir. "Ce qui m'a vraiment rendu heureux au final c'est de savoir que ce qui a payé c'est le travail, la constance dans les idées, le courage de dire les choses comme elles sont, ce discours de vérité", explique le premier magistrat de l'ex capitale bas-normande.
Chez les Sarkozystes, on relaye la consigne de vote du leader déchu, à l'instar de Bertrand Deniaud: "C'est quelqu'un qui va préparer une réelle alternance, qui a un bon projet, qui va savoir analyser les difficultés de la France, qui a l'expérience du plus haut niveau". Plutôt que de vanter les mérites de François Fillon, le centriste Hervé Morin, qui avait soutenu son voisin normand Bruno Le Maire, salue une "victoire de la démocratie" dans cette primaire. "François Fillon n'aurait pas été qualifié par Les Républicains pour être leur candidat à l'élection présidentielle. Au lieu d'être un choix de parti, dans un conclave plus ou moins obscur, on a eu un choix qui a été fait à la suite d'une campagne électorale", déclare le président de la Région Normandie.
Réactions recueillies par Jean-Yves Gélébart et Jean-Michel Guillaud