Rehaussement de quatre portiques du Port du Havre pour les adapter au gigantisme des navires. Un chantier impressionnant

A Port 2000 au Havre, les premier porte-containers sont arrivés en 2006. Ils transportaient alors 8500 EVP (équivalents vingt pieds). Aujourd'hui, la capacité des plus gros a dépassé 20,000 EVP. Pour les servir dans les meilleures conditions, il faut rehausser les grandes grues.

 
Pour la Générale de Manutention Portuaire qui exploite le terminal de France, la jumboïsation était inéluctable. Il fallait absolument trouver le moyen de surélever ces portiques pour s'adapter au gigantisme des navires, toujours plus longs, plus larges et surtout plus hauts. 
Alors elle a fait appel à une entreprise espagnole pour ce chantier inédit en France. Le procédé est simple, il faut couper les 4 pattes de la bête, l'élever avec d'énormes crics, et venir souder quatre rallonges de 9 mètres.
Mais dans la pratique, le chantier est titanesque et dure plus de 15 semaines. Il faut d'abord sortir le portique de ses rails le long du quai, puis découper l'acier épais de 20mm, puis soulever les 2000 tonnes, 40 centimètres par 40 centimètres. Puis insérer les rallonges et souder le tout. Toute la manœuvre est surveillée par un géomètre car le moindre écart peut être fatal à cause du poids de l'engin.
La GMP débourse plus d'un million d'€ pour chaque portique. Sachant qu'un neuf coute plus de 9 millions d'€, l’opération est largement rentable.

Explication dans ce reportage de Danilo Commodi, Anne-Laure Meyrignac et Rozenn Méheust avec des interviews de
Miguel Angel : soudeur chez Kalmar
Francisco Sola : ingénieur en mécanique chez Kalmar
Jean-Baptiste Haltz : géomètre
Guy Sansone : directeur technique GMP
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité