Depuis plusieurs années, les usagers du Paris-Caen-Cherbourg se plaignent de retards récurrents et de la piètre qualité de service. Ils ont récemment entamé une nouvelle grève des billets. Certains d'entre eux nous ont fourni des images témoignant de leurs galères ferroviaires au quotidien.
Trains bondés, retards répétés: déjà en 2014, les usagers de la ligne Cherbourg-Caen-Paris étaient au bord de la crise de nerfs. L'Union Des Usagers du Paris-Cherbourg (UDUPC), une association créée en 2008, avait alors lancé une une grève symbolique du titre de transport pour protester. Trois ans plus tard, la situation ne semble avoir guère évolué puisque une nouvelle grève a été lancée au début de l'été.
Mécontents, les usagers du train Paris-Cherbourg lancent une grève de présentation du billet - France 3 Normandie
Ils en ont assez : regroupés en association les usagers du train Paris Cherbourg lancent une grève de présentation du billet pour protester contre les retards réguliers de leurs trains. Ils ont relevé un retard cumulé de 76 heures et 33 min sur 5 trains depuis le 1 er janvier.
La ligne Paris-Caen-Cherbourg est empruntée quotidiennement par 7000 usagers dont 2000 abonnés. Un grand nombre de ces trajets sont effectués pour des motifs professionnels. Selon l'UDUPC, les trains du matin et du soir ont déjà accumulé 78 heures de retard depuis le 1er janvier.
Pour se rendre compte de la galère que vivent ses usagers au quotidien, nos équipes ont contacté la SNCF pour réaliser un reportage à bord du train. En vain. C'est grâce aux images fournis par des voyageurs et réalisées sur un unique trajet que nous avons pu réaliser la vidéo ci-dessous.
La locomotive manque à l'appel
Ce soir là, le train était bien à quai gare Saint-Lazare quand les premiers voyageurs sont arrivés. Problème: la locomotive, elle, manquait à l'appel. En attendant, pas de climatisation dans le train en ce mois de juillet plutôt chaud dans la capitale et au final 20 minutes de retard.
Un retard qui va s'allonger au fil du voyage puisque le train normand doit s'extirper des "bouchons" de fin de journée sur les rails avant d'être seul sur la voie. Le train arrivera finalement à destination avec 27 minutes de retard. Comble de malchance: à trois minutes près, les usagers auraient pu être indemnisés par la SNCF.