Les contaminations à la Covid-19 repartent à la hausse en Normandie et partout en France. La grippe fait, elle aussi, son grand retour. À l'approche des fêtes, la vigilance est de mise.
Les virus vont-ils gâcher les fêtes de fin d'année ? Alors que ces dernières approchent à grands pas, cette période de retrouvailles en famille pourrait bien être gâchée par la COVID-19.
Depuis quelques semaines en Normandie, le taux d'incidence et de contaminations repart à la hausse : +37% en une semaine dans le Calvados, +38% dans l'Eure ou encore +31% en Seine-Maritime.
Une hausse des cas en ville
Dans un point de situation publiée mercredi, Santé publique France constate "une poursuite de l'augmentation des indicateurs en ville et à l'hôpital chez les adultes et plus particulièrement les plus âgées" et indique que "le taux de positivité Sars-CoV2 augmentait en médecine de ville et à l'hôpital".
"Après l'épidémie de bronchiolite, qui semble être passée, on a une recrudescence des cas de covid et de grippe en même temps", explique sur notre plateau de France 3 Normandie Xavier Humbert, médecin généraliste et maître de conférences à l'Université de Caen.
Les cas de grippe et de covid vont augmenter dans les semaines à venir, notamment avec les fêtes de Noël.
Xavier Humbert, médecin généraliste et maître de conférences à l'Université de Caen
Abandon des gestes barrières
Les fêtes étant propices aux retrouvailles (embrassades, poignées de mains...), les gestes barrières tant promus pendant le confinement de 2020 semblent désormais passés aux oubliettes. "Il faudra faire face à une augmentation du nombre de cas en janvier", poursuit le médecin.
Selon une enquête de Santé publique France menée en septembre, à peine plus d'un Français sur deux juge nécessaire de porter un masque s'il a des symptômes comme une toux ou de la fièvre. "En France, on ne s'est pas encore approprié ce geste barrière qui est essentiel" et reste associé dans les esprits au seul Covid, a regretté Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.
Le masque reste recommandé "en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles", selon Santé publique France.
"Appliquer les gestes barrières, c'est aussi une manière de protéger le système de santé", ajoute Xavier Humbert.
Vacciner les plus vulnérables
Dans ce contexte, les autorités sanitaires ont réitéré leur appel à se faire vacciner pour les personnes vulnérables, notamment les plus de 65 ans.
Pour "passer de bonnes fêtes" et pour que "les hôpitaux ne soient pas débordés cet hiver", le ministre de la Santé a appelé mercredi à "un rebond de la vaccination" contre le Covid et contre la grippe. Évoquant "ceux qui vont retrouver leurs parents, leurs grands-parents à Noël", Aurélien Rousseau a jugé qu'"on serait tous plus rassurés si tout ce petit monde autour du sapin était vacciné".
[#VaccinGrippeEtCovid19] A l’approche des fêtes de fin d’année, il est primordial que les personnes à risque se fassent vacciner et que chacun continue d’adopter les #GestesBarrières
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) December 15, 2023
➡️ 65 ans et plus
➡️ Personnes atteintes de maladies chroniques
➡️ Femmes enceintes pic.twitter.com/MKEVoAap5g
Le ministère de la Santé recommande particulièrement la double vaccination (covid et grippe), "fortement recommandée pour les personnes à risque de forme grave et leur entourage."
Les deux injections peuvent être réalisées en même temps, et sans risque.
Que faire si je suis positif ?
De leur côté, les autorités de santé n'ont pas modifié les protocoles en vigueur malgré la légère hausse des cas. Depuis le 1er février, l'isolement systématique pour les personnes testées positives n'est plus obligatoire. Ces dernières sont néanmoins "fortement" invitées à "s'isoler", à "éviter le contact avec les personnes fragiles" et à "maintenir le respect des gestes barrières", détaille le site service-public.fr.
Si le besoin s'en fait sentir, elles peuvent obtenir un arrêt de travail, mais le dispositif dérogatoire qui permettait de ne pas avoir de délai de carence a, lui aussi, été supprimé.
Il n'est pas nécessaire pour les cas contacts de s'isoler, mais ils sont invités à "porter un masque", à "éviter le contact avec les personnes fragiles et à risque" et à "réaliser un test de dépistage antigénique ou PCR en cas d'apparition de symptômes".