Une commission industrielle de reprise du site de Déville les Rouen se tenait ce matin en préfecture. Autour de la table, direction de l‘entreprise, représentants du personnel et élus. Aucun repreneur n'a pour le moment été choisi.
« Il s’agit d’un point d’étape »
Les propos du préfet de seine maritime sont clairs.
Cette réunion n’était pas destinée à entériner le choix d’une entreprise pour la reprise du site de Vallourec à Déville les Rouen mais bien à examiner les différentes offres de reprises proposées.
Seules 2 entreprises restent en lice
A ce jour, sur les 500 sociétés approchées, 2 se sont manifestées.
2 groupes qui proposent des projets de réindustrialisation très différents.
Le favori dévoilé par le président de la région Normandie, Hervé Morin il y a quelques jours serait le groupe normand Samfi-Invest, déjà repreneur de l’ancien site Vallourec de Tarbes dont l’ambition est de développer à Déville une unité hydrogène.
Un groupe présidé par le local Alain Samson qui détient déjà l’entreprise caennaise de transport Malherbe associé à l’homme d’affaires Franck Suplisson.
Un tandem dont les salariés se méfient. Pour eux, la reprise de l’usine de Tarbes n’est pas une si grande réussite et ils veulent rester vigilants.
" Nous restons très vigilants sur la pertinence de celui qui sera choisi"
Mais un challenger reste toujours en course : le groupe turc Cinko à la recherche d’un site en capacité de produire des lingots de zinc en Europe mais aussi de développer une activité de raffinerie qui nécessiteraient la création de 150 emplois.
Et le porte-parole de l’intersyndicale dévillaise d’insister :
« aucun repreneur n’est défini…les études de viabilité continuent et au final c’est la direction de Vallourec qui décidera ».
Des salariés qui ne se font guère d’illusions et qui devront de toute façon choisir entre retraite, départ ou bien reclassement.
Sur les 190 employés qui travaillent sur le site de production de tubes d’acier sans soudure, 40 ont choisi la retraite ou ont déjà retrouvé un emploi selon l’intersyndicale.
" ce sont de toute façon des projets qui nécessiteront 3 à 4 ans, pas favorables pour les personnel actuel de toute façon licencié au 30 juin prochain"
2 projets qui, en cette ère industrielle post-Lubrizol, posent de nombreuses questions environnementales dans un périmètre urbain qui est celui de la métropole rouennaise. Des questions que préfecture et élus souhaitent prendre le temps d’étudier.
Une autre réunion pourrait être fixée fin juin.