Avec le réchauffement de la température de la mer, le bulot a plus de mal à se développer. Alors le petit coquillage est difficile à trouver sur les étals et son prix explose.
C'est une autre conséquence du réchauffement climatique : le bulot se fait de plus en plus rare. Le petit coquillage comestible se développe dans les eaux froides, alors l'augmentation de la température de la mer compromet sa prolifération. Le bulot se raréfie dans la Manche et son prix explose sur le marché.
Le bulot, un coquillage de luxe ?
A Dieppe, les clients habitués témoignent : "avant on les payaient 4€ au kilo, maintenant c'est 6€!". Plus loin, devant un étal qui propose des araignées de mer, une autre passante abonde : "on en mange plus, c'est devenu trop cher et de toute façon on n'en voyaient pas beaucoup sur le marché."
Du côté des vendeurs on propose du maquereau et des coquilles Saint-Jacques mais difficile de trouver des bulots. Cathy est vendeuse de poisson sur le marché, non loin du bassin. Pour elle l'explication est toute trouvée : "avec les fortes chaleurs, les pêcheurs ont moins travaillé. Il faut payer le gazol, les marins, alors si c'est pour rien remonter c'est pas possible."
Pêcher de plus en plus loin au large
Jérôme Féron est de retour de pêche dans le port de Dieppe. Sur son bateau, le butin est maigre. La pêche n'a pas été fameuse, seulement quelques casiers de bulots. "Avant on arrivait à faire notre quota d'1,2 tonnes. Maintenant on tourne autour des 600 kilos", se désole le marin. Une pêche divisée par deux aussi à cause de la surpêche, "à force ils ont du mal à se reproduire."
Autre problème pour le pêcheur : aller de plus en plus loin, au large, pour trouver des eaux plus froides et ainsi avoir plus de chance de remplir ses casiers de coquillages.
Pour tenter de remédier au problème, les quotas de pêche ont diminué depuis 2020. Il faut désormais que les stocks remontent. Faut-il encore que la température de l'eau de la Manche n'augmente pas davantage.