L'obligation d'une vaccination contre la méningite va être élargie pour les enfants de moins de un an, à partir de début 2025. Actuellement, seule la vaccination contre les méningocoques de groupe C est impérative pour les nourrissons. Le Ministère de la santé inscrit cette décision dans le nouveau calendrier vaccinal publié ce vendredi 26 mars 2024, face au rebond de ces infections graves.
La vaccination contre la méningite, actuellement obligatoire chez les nourrissons seulement pour une famille de bactéries, va être élargie à partir de début 2025.
Une décision motivée par le rebond de ces infections graves : 563 l'an dernier dans toute la France, dont 25 cas en Normandie. Le ministère de la Santé inscrit cette nouvelle protection dans le nouveau calendrier vaccinal publié ce vendredi.
Le recours à la vaccination rendu obligatoire
La vaccination des enfants de moins d'un an contre les méningocoques A, B, W et Y - de même toujours que C - sera obligatoire à partir de l'an prochain, et largement remboursée par l'assurance maladie, comme l'avait recommandé la Haute autorité de Santé.
Actuellement, seule la vaccination anti-méningocoques C est obligatoire chez les moins d'un an, celle contre B n'est que recommandée.
Cette seconde souche est celle derrière l'épidémie de méningites qu'a connue Dieppe, en Seine-Maritime, entre 2003 et 2013, avec des morts infantiles.
Une protection élargie
Un seul vaccin, dit tétravalent, ciblera désormais A, C, W et Y. Donné séparément en trois doses successives (3, 5 et 12 mois), un autre ciblera toujours la souche B.
Le vaccin ciblant les quatre souches de méningocoques, ACWY, est aussi recommandé chez les adolescents de 11 à 14 ans, et un rattrapage chez les 15-24 ans.
L'objectif est de contrer le fort rebond des méningites bactériennes causées par les méningocoques, généralement bien plus graves que les méningites virales, et la montée des familles de méningocoques Y et W.
Un rebond des infections causées par des méningocoques
Depuis 2022, l'incidence des cas d'infection invasive à méningocoque est en forte augmentation par rapport aux années 2020 et 2021, marquées par le COVID.
Une recrudescence qui pourrait trouver son explication par l'arrêt du port du masque, la baisse de l'immunité dans la population - moins exposée aux bactéries durant la pandémie, ainsi que dans la résurgence d'autres virus respiratoires tels que la grippe.
Le caractère fulgurant de la méningite - qui touche en particulier les enfants - et la facilité de sa transmission d'un sujet à l'autre font de la vaccination un des recours les plus efficaces contre cette infection bactérienne.
