Depuis novembre dernier, l'hôpital de Lillebonne (Seine-Maritime) a mis en place une unité de soins mobile composée d'une infirmière et d'une aide soignante. Une manière de prendre en charge les blessures bénignes, et de désengorger les urgences.
"Bonjour, je suis Magali, infirmière, qu'est ce qui se passe ?". Avec son blouson jaune fluorescent, Magali Thomas, en intervention, fait partie de la nouvelle unité médicale mobile de Lillebonne (Seine-Maritime).
Hypoglycémie, entorses et autres douleurs... La jeune femme intervient sur le terrain avec une aide-soignante pour de petites urgences, autour de la commune de Lillebonne. Un changement important pour ces soignantes, car depuis des années, elles étaient toujours accompagnées d'un médecin sur ce type d'interventions.
Un véhicule adapté
"Tout ce qui est nouveau fait peur, j'ai de grandes craintes. C'est un départ vers l'inconnu, mais nous avons été accompagnés", tente de relativiser l'infirmière. Onze aides-soignants et douze infirmiers aguerris aux urgences et au Smur, ont été formés à ce nouveau type d'interventions.
Afin de faciliter le travail de cette équipe, un véhicule a été spécialement adapté. "Nous avons un logiciel qui nous permet d'être reliés en permanence avec un médecin du Samu, il pourra suivre toutes nos interventions", explique Magali Thomas.
Qu'il s'agisse d'un résultat d'électrocardiogramme ou de constantes, le médecin pourra les analyser à distance, et ainsi orienter l'infirmière et l'aide-soignante. Pris en charge, le patient pourra éviter de se rendre aux urgences.
Désengorger les urgences
Avant chaque prise de poste, le duo infirmier/aide-soignante doit vérifier les équipements à l'intérieur du véhicule. Médicaments, perfusions, ventilations... Leur matériel doit permettre d'agir sur toutes sortes d'interventions.
Une nouvelle équipe mobile et efficace à l'extérieur de l'hôpital : voilà l'objectif du Centre Hospitalier Intercommunal Caux Vallée de Seine de Lillebonne, à l'origine de cette initiative. Cette mise en place, unique dans la région, vise à désengorger les urgences, de plus en plus saturées.
"Nous sommes très satisfaits de cette unité et réfléchissons à augmenter les capacités de cette équipe à l'avenir", se réjouit Franck Pilorget, cadre supérieur de santé au CHI de Lillebonne.
Les résultats de l'unité doivent être évalués en novembre prochain, soit un an après sa mise en place, pour décider ou non de sa pérennité.
Reportage réalisé par Lisa Gamonet et Judikaëlle Rousseau :