"Nous ne pouvons pas vivre confinés", des habitants excédés par les odeurs générées par l'usine Proléin-Olatéin

Les riverains de l'entreprise Proléin-Olatéin sont excédés par les effluves nauséabonds générés par la production de protéine de colza. Depuis plus d'une année, ils réclament des solutions. La direction de l'usine reconnaît le problème et assure faire son possible pour régler cette situation.

Les riverains de l’usine Proléin-Olatéin n'en peuvent plus. Le problème des mauvaises odeurs qui émanent du site industriel produisant des huiles végétales n'a toujours pas été réglé. Depuis plus d'un an, les riverains de l'entreprise se sont organisés en association pour se faire entendre. "Pulein", c'est le nom du collectif qui tente de faire changer les choses.

"Nous ne pouvons pas vivre confinés"

Si le dialogue avec la direction l'usine Proléin-Olatéin existe, les solutions pour rendre l'air plus respirable n'ont toujours pas été trouvées. "On voudrait que ça bouge, explique Nathalie Restancourt,
trésorière de l'association Pulein, si on doit faire plus que manifester, on va faire plus. Il est hors de question que l'on continue à vivre dans ces conditions, avec ces odeurs qui rentrent jusque dans nos maisons et nos appartements et on ne va pas vivre confinés."

Devant l'entrée de l'usine, quelques manifestants ont bravé le froid pour montrer leur exaspération. En guise de symbole, ils ont fabriqué une guirlande de chaussettes. Certains d'entre eux n'osent même plus ouvrir leurs fenêtres tant l'odeur est pestilentielle. Nous les avions déjà rencontrés en septembre 2022. Il y a plus d'un an, les mots étaient encore plus forts, "Ça sent la merde, il n'y a pas d'autre terme. C'est vraiment écœurant, jusqu'à en vomir", racontait Hélène, qui habite près du site.

Mais à cette époque l'espoir de trouver une solution était là. Les dirigeants de l'entreprise avaient promis d'imaginer une méthode pour piéger les mauvaises odeurs. Un an plus tard, il n'en est rien même si la direction est bien consciente du problème. 

La direction promet que le redémarrage se fera sans mauvaises odeurs

Au mois de septembre, les ouvriers avaient stoppé le travail durant cinq semaines pour la réalisation de travaux permettant de réduire les effluves nauséabonds. Mais la semaine dernière, l'usine a été de nouveau mise à l'arrêt cause d’un nième épisode de mauvaises odeurs qui s’expliquerait par le démarrage de l’unité de traitement des effluents et de son méthaniseur.

"Les problèmes que nous rencontrons aujourd'hui sont liés l'innovation que nous mettons en place, nous sommes la seule usine au monde à créer de la protéine de colza", explique Nicolas Legrand directeur de l'entreprise, qui reconnaît sans difficultés que les odeurs qui émanent de l'usine sont dérangeantes.

Pour l'heure, aucune date n'est fixée pour la reprise de la production au sein de Proléin-Olatéin. Nicolas Legrand assure que dès que l'usine redémarrera "il est certains, qu'il n'y aura pas d'odeurs."

L’association "Pulein" qui s'est réunie en assemblée générale pourrait quant à elle mettre en place d’autres actions. Ils n'écartent pas d'engager des poursuites judiciaires.

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