Grâce aux travaux, la Varenne s'écoule désormais sans encombre, permettant une meilleure continuité écologique. Les ouvrages de l'homme empêchaient une libre circulation des poissons et des sédiments.
Sur la Varenne, à Martigny, près de Dieppe, les travaux viennent de s'achever. Depuis 2010, la réglementation européenne imposeune mise aux normes de ces ouvrages hydroliques afin d'assurer la continuité écologique, c'est-à-dire la bonne circulation des poissons et des sédiments.
Les ouvrages construits par l'homme, surtout en mauvais états, s'avèrent en effet dangereux pour la préservation de l'environnement.
Disparition des poissons migrateurs
"On en est au sixième effondrement des espèces, s'alarme Frédéric Weisz, président du Syndicat du bassin versant de l'Arques. Depuis 1975, à peu près 94 % des poissons migrateurs ont disparu de nos cours d'eau. Nous avons des poissons emblématiques de la Varenne, le saumon atlantique, la lamproie, les truites... L'enjeu pour nous c'est de densifier le nombre de ces poissons et leur permettre de remonter nos cours d'eau."Selon le syndicat, en France, on trouve plus de 60 000 ouvrages (seuils, barrages, écluses, moulins,…) qui constituent potentiellement des obstacles à la continuité écologique de nos cours d’eau et dont plus de la moitié n’ont pas d’usage avéré.
D'ici dix ans, la Varenne devrait avoir retrouvé sa continuité écologique.
Reportage de Félix Bollez, Judikaelle Rousseau et Christophe Charbonnier :