Les maires du littoral passent un week-end du 8 mai sans répit. La question des plages est un "beau souci" qui nécessite beaucoup de réflexion. Des plans réalistes doivent être présentés au Préfet.
Réglementer un espace de liberté...voici le sujet sur lequel travaillent la plupart des maires du littoral de la Côte d'Albâtre.
Ils doivent imaginer tout ce que des habitants assoiffés de grand air peuvent vouloir tenter.... et avoir les moyens de veiller au respect des règles contre la contamination par le coronavirus.
Le 7 mai, le gouvernement a annoncé que l'accès aux plages demeure la règle générale jusqu'à début juin. Une dérogation est possible "sur demande du maire, avec un dispositif et des aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique."
Les maires de Dieppe et Deauville veillent sur deux plages plutôt différentes. L'une réputée attirer en toute saison de nombreux Parisiens, venus de la Capitale ou propriétaires de résidences secondaires, l'autre surtout fréquentée en basse saison par des habitants de Seine-Maritime.
"Si on dit on ouvre les plages, tout le monde va débarquer, ce sera un brassage terrible. Aujourd'hui nous ne voulons pas de la deuxième vague"
Philippe Augier, maire de Deauville
"Je serai très vigilant pour qu'il n'y ait pas de regroupement mais en même temps pour qu'on ait une pratique individuelle du front de mer pour marcher. Cela ne peut faire que du bien à la santé mentale"
Nicolas Langlois, maire de Dieppe
Sur la Côte d'Albâtre, plusieurs maires de stations balnéaires vont présenter un plan de réouverture au Préfet de Seine-Maritime.
- Le Havre
- Sainte-Adresse
- Etretat
- Le Tréport
- Fécamp
La plage sera dynamique, pas de "farniente"
Marcher, aller nager dans la mer, devrait être autorisé. Pas de serviette ou transat sur les galets ou le sable. Pas de parties de sports collectifs. Peut-être des créneaux horaires restreints.Il faudra aussi que des agents municipaux, gendarmes ou policiers puissent surveiller les plages réouvertes. Une mission supplémentaire.
Les maires s'informent auprès des sous-préfets pour connaitre le cadre réglementaire. Les premières réponses devraient être connues dans une dizaine de jours.