Réouverture des plages le 11 mai : Lesquelles vont rester fermées, lesquelles vont rouvrir et sous quelles conditions

Les plages pourront rouvrir à partir du 11 mai, sous certaines conditions. Après cette annonce du ministre de l'Intérieur ce jeudi, les maires normands rédigent leur protocole sanitaire ce week-end. Tous ? Non, certains craignent l'effet d'attroupement et préfèrent attendre.
 

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Quelles plages sont accessibles en Normandie, mise à jour :

 

La réouverture des plages, sous conditions


C'est un week-end studieux pour les maires du littoral. Beaucoup réclamaient la réouverture des plages. Une pétition avait même été lancée par le président de la région,  Hervé Morin, en début de semaine.

Tous se félicitent désormais sur les réseaux sociaux d'avoir été entendus, après la déclaration de Christophe Castaner. Le ministre de l'Intérieur a effet indiqué que l’accès aux plages sera autorisé, à partir du 11 mai, sur demande de dérogation des maires au préfet.

Donc ne vous attendez pas à aller vous baigner lundi, il faut d'abord que votre municipalité rédige son protocole sanitaire et que celui-ci soit validé par les services de l'Etat. Les plus optimistes espèrent rouvrir en milieu de semaine prochaine.
 
 


Qui va demander la réouverture des plages ?


Pour le savoir, un petit indice. Les élus signataires de la pétition devraient en toute logique écrire au préfet de leur département. Vous pouvez consulter une partie de la liste sur le lien suivant.
 


Après le dossier "réouverture des écoles" et les cérémonies du 8 mai, les maires se réunissent, affûtent les arguments et les écrivent noir sur blanc. "Cela va être mon occupation du week-end", indique Pierre Géhanne, premier édile de Barneville-Carteret, dans la Manche.

"Sur nos plages, je n'ai jamais vu quelqu'un à moins de 10 mètres de son voisin, même en période de forte affluence. Il faut être cohérent et faire preuve de bon sens. Ce sont de grands espaces sauvages. 

A Barneville, nous avons 1.5 kms de plage. J'ai fait le calcul, en comptant 4 mètre2 /pers, si je voulais, je pourrais accueillir 80 000 personnes. Bien sûr, on n'ira jamais jusque là." 

 



A Merville-Franceville, le président de l'union des maires du Calvados, Olivier Paz nous rappelle, juste avant de rentrer en réunion avec ses adjoints et les professionnels du secteur nautique.


L'enjeu, ce n'est pas d'ouvrir vite, mais bien. On ne va pas ouvrir dès lundi. Il faut que l'on prenne un peu de temps pour élaborer une réglementation qui soit comprise par tous. Olivier Paz, maire de Merville-Franceville

 


Olivier Paz possède, lui aussi, un bel espace : 7 kilomètres de plages sur 100 mètres de large à marée haute. L'été, entre 7000 et 8000 amateurs de bains de mer viennent y faire trempette. Le maire envisage de réserver des créneaux horaires, pour éviter l'affluence, mais aussi de mettre à disposition des "personnes fragiles" des portions de plages spécifiques.

 



" Je vais proposer au préfet en milieu de semaine un calendrier, avec un premier arrêté pour le kit-surf, les pêcheurs à pied et les chevaux. Dans dix jours, on peut faire revenir les gens qui courrent. On fera évoluer notre dispositif au fur et à mesure, en prenant en compte la situation sanitaire."

Pour faire respecter ces nouvelles règles, il compte sur les surveillants de baignade et sur l'esprit citoyen des estivants. "Quand quelqu'un roule en sens interdit, tout le monde se met à invectiver le chauffeur. Cela va être la même chose."

 

 

Une réouverture oui,  mais ...

 

A Granville, la maire Dominique Baudry avance aussi avec prudence. D'abord, elle souhaite accorder ses violons avec ses collègues de Bréhal, Jullouville, Carolles, Champeaux, Donville-Les-Bains, Bréville, Coudeville, Bricqueville et St-Pair-Sur-Mer.

Les maires se sont réunis ce vendredi pour trouver l'harmonie, afin que la règle soit la même pour tout le monde. Leur projet doit être envoyé demain.

Si la préfecture le valide, les plages pourront rouvrir mais seulement à marée basse. "On veut privilégier des activités dynamiques plutôt que statiques. Les habitants pourront aller se baigner, faire du paddle, se promener et courir, mais on ne pourra pas s'asseoir ni poser sa serviette. C'est ce que nous proposons au préfet", précise Dominique Baudry. 
 

Ils consultent et réfléchissent 

 


Cette réouverture n'est pas une évidence pour tout le monde. Sur le littoral, des maires s'interrogent, à l'image de Michel Boivin, maire de Blainville-sur-Mer, une commune de la côte ouest de la Manche, bien connue des amateurs d'huîtres. 

Lui n'a pas souhaité signer la pétition et se dit très embarassé par cette question :

"C'est très compliqué à gérer. Si on ouvre et que les gens viennent du Calvados, où il y a encore des foyers actifs, ça représente une prise de risque, difficile à mesurer.

Ma référence, c'est l'expertise médicale et politique. Je vais me renseigner et m'entourer de tous les avis avant de plonger.
" explique-t-il avant d'ajouter "ma priorité, lundi, c'est de réussir la rentrée scolaire."
 

Ils refusent de rouvrir les plages pour le moment

 


Dans le Calvados, sur la côte où fleurissent des stations balnéaires mondialement réputées, le débat est tranché et ça sera NON.

Les sept maires de Villerville, Trouville, Deauville, Tourgeville, Bénerville, Blonville et Villers-sur Mer craignent que cet appel d'air fasse monter une deuxième vague. 

"Il y a une telle attente de la population que ça va être un raz de marée sur les plages. Ce brassage peut favoriser la contamination. Et sur un territoire comme le nôtre, qui a été relativement épargné par le Covid 19, on ne veut pas prendre de risque", explique Philippe Augier, maire de Deauville et président de la communauté de communes. 
 

En revanche, les promenades sur les planches ou sur le long de la digue, pourront être autorisées. Philippe Augier et ses collègues s'alignent sur les propos du Premier Ministre, qui a toujours préconisé une réouverture des plages, à partir du 2 juin.

L'autorisation préfectorale va être liée à des critères et croyez-moi pas beaucoup vont pouvoir y répondre. Notamment pour la surveillance et le contrôle des règles sanitaires. Peu de mairies auront les moyens de faire respecter ces nouvelles mesures. Philippe Augier, maire de Deauville


Depuis le 17 mars, la côte fleurie a constaté l'arrivée de citadins, préférant être confinés dans leurs résidences secondaires. C'est un motif supplémentaire pour les élus. "La meilleure façon de ne pas ramener la contamination de l'extérieur, c'est de ne pas rouvrir la plage." insiste Philippe Augier.

Et le 2 juin ? Ce fidèle d'Edouard Philippe et d'Emmanuel Macron se fiera aux décisions prises par le gouvernement, en énumérant les si "Il faudra voir s'il n'y a pas une deuxième vague, si nous sommes toujours en vert et l'ouverture sera sûrement soumise à des conditions que nous ne connaissons pas pour l'instant".  
 
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