Les élections européennes du 9 juin 2024 ont permis à cinq Normands de rejoindre les bancs du Parlement de Bruxelles, soit un de plus que lors des précédentes élections. Ils représentent tous un courant politique différent. Qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Parmi les 81 eurodéputés français élus lors du scrutin des élections européennes ce 9 juin 2024, cinq hommes et femmes politiques sont issus de Normandie. Il n'y a pas vraiment de surprise, car ces cinq candidats partaient en position favorable sur leur liste respective, même si le couperet est passé très près pour deux d’entre eux. 

En Normandie, le RN en tête, mais sans eurodéputé… ou presque

La liste Rassemblement National de Jordan Bardella a largement emporté les suffrages en Normandie. Avec environ 35% des votes exprimés, elle dépasse même le score national du parti, situé aux alentours de 31%. Pour autant, il n'y aura aucun eurodéputé normand estampillé RN au Parlement européen. 

La raison est simple, le RN a obtenu 30 sièges à Bruxelles et la première normande, la Seinomarine Vanessa Lancelot, n'arrivait qu'en 54e position sur la liste élaborée par le parti. 

Nicolas Bay, troisième mandat

L'extrême droite aura quand même un représentant de Normandie. Ancien secrétaire national et vice-président du Rassemblement National, porte-parole de Marine Le Pen et eurodéputé FN depuis 2014, Nicolas Bay a sauvé son siège, mais il est désormais étiqueté Reconquête ! depuis la présidentielle 2022 et son choix de rejoindre Eric Zemmour.

Avec près de 5,5 % des suffrages récoltés au niveau national (4,6 en Normandie), La France fière obtient cinq sièges à Bruxelles. En 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal, il est élu, tout comme sa tête de liste, Guillaume Peltier, Sarah Knafo et Laurence Trochu.

David Cormand, Vert et réélu

Eurodéputé depuis 2019, David Cormand abordait le scrutin 2024 en position favorable, puisqu'il figurait en deuxième position sur la liste Europe Ecologie Les Verts. Pour autant, les écologistes ne s'attendaient pas à une telle déconvenue dans les urnes. 

En cinq ans, ils sont passés de 13,5 % des votes à 5,5 %, sauvant de justesse leur présence dans l'hémicycle continental. 

Stéphanie Yon-Courtin, sauvée in extremis

Le n°13 continue de lui porter chance, mais il s'en est fallu de peu. Native de Coutances, mais installée dans l'agglomération caennaise, Nathalie Yon-Courtin va poursuivre ses travaux à Bruxelles pour une mandature de plus.

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Stéphanie Yon-Courtin (Renew), réagit au résultat des élections européennes du 9 juin 2024 ©France Télévisions

Élue en 2019 sur la liste macroniste de Nathalie Loiseau, où elle figurait en 13ᵉ position, elle réitère son "succès" en s'étant placée au même endroit sur la liste, cette fois portée par Valérie Hayer. La Normande sauve son siège in extremis, car la liste Renaissance n'a obtenu que… 13 sièges au Parlement européen lors du scrutin de ce dimanche 9 juin. 

Deux nouveaux eurodéputés normands

Emma Fourreau, l'ascension continue

Elle aussi voit son siège bruxellois validé de justesse. La Caennaise Emma Fourreau (LFI) a gagné le droit de s'installer dans la capitale européenne pour les cinq prochaines années. La France Insoumise a obtenu neuf sièges lors du scrutin continental. Ça tombe bien, elle était 9ᵉ sur la liste. 

Étudiante à Sciences Po Rennes, impliquée dans la préservation des océans, la jeune normande de 24 ans avait créé la sensation lors des législatives de 2022, lors desquelles elle avait failli battre le député Renaissance sortant Fabrice Le Vigoureux. 

Une question se pose toutefois ? Ira-t-elle siéger à Bruxelles ou tentera-t-elle une nouvelle fois de briguer la députation à Caen ? Il semblerait en tout cas que les conditions d'une victoire et d'une entrée à l'Assemblée Nationale soient réunies. Quoi qu'il en soit, celle qui est très impliquée dans le parti de Jean-Luc Mélenchon a les clés de son avenir bien en main.

Thomas Pellerin-Carlin, socialiste et expert du climat et de l'énergie

Même s'il ne vit plus dans la région, Thomas Pellerin-Carlin a grandi et fait ses gammes à Caen. Passé par Sciences Po Lille et une année d'Erasmus en Italie, cet expert du climat et de l’énergie a l'Europe chevillée au cœur. 

Passé également par l’IEP de Lille, Thomas Pellerin-Carlin est un temps directeur du Centre énergie de l'Institut Jacques Delors. À 34 ans, celui qui a longtemps œuvré comme conseiller en qualité d’expert climatique et de transition énergétique a décidé de se lancer en politique en prenant le chemin tracé par Raphaël Glucksmann.

Le Normand était d'ailleurs deuxième derrière l'essayiste sur la liste Place Publique, mais 9ᵉ sur la liste de rassemblement avec le PS. Bien lui en a pris, puisqu'il va rejoindre les bancs du Parlement européen pour les cinq prochaines années. 

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