Fécamp: les urgences de l'hôpital en grève

Ils soignent quand même mais sont en grève depuis lundi. Les personnels des urgences de l'hôpital de Fécamp dénoncent un manque d'effectifs et réclament d'avantage de moyens. Le nombre de passages dans le service augmente constamment depuis quatre ans.

Le préavis a été déposé du lundi 18 février 2019 au dimanche 24 février. Aux urgences de l'hôpital de Fécamp (Seine-Maritime), la grève est annoncée en toutes lettres. 

Alors que l'épidémie de grippe est à son apogée, les soignants tirent la sonnette d'alarme et ils sont près de 90% à avoir répondu à l'appel. En cause : une surcharge de travail avec des chiffres de fréquentation qui explosent. En 4 ans, les patients sont passés de 17 000 à 23 000 mais sans effectifs supplémentaires pour y faire face.    

Une lettre dénonçant ces conditions de travail difficiles a été adressée à l'Agence Régionale de Santé et à la direction. Selon cette dernière, un CHSCT extraordinaire a du coup été organisé le 6 février dernier pour travailler sur des pistes d'amélioration.
 
Les syndicats demandent a minima une infirmière supplémentaire la nuit toute l'année, une aide-soignante de plus en journée et la création d'un service de débordement d'une dizaine de lits pour accueillir les patients des urgences en cas de surnombre.

Selon Bruno Siline, ambulancier SMUR, l'équipe de secours du SMUR serait déjà compté dans les effectifs des urgences et fausserait les chiffres. Il réclame plus de moyens et de considération. 

"On est pas dans une France de seconde zone et on veut les mêmes droits que les autres citoyens."    


La direction, de son côté, invoquerait la mise en place d'un dispositif exceptionnel de débordement de lits [accueil des patients qui relèvent des urgences dans d'autres unités de l'hôpital NDLR] et le renforcement renforcé des équipes soignantes.
L'équivalent de deux postes a ainsi été affecté à ce service. Ce dispositif devait aller jusqu'au 18 février mais, face à la situation, il a été prolongé jusqu'au 4 mars.

Des discussions seraient aussi en cours pour développer une unité de débordement pérenne au sein de l'hôpital. La direction réfléchirait en même temps à réorganiser le service pour fluidifier les passages aux urgences .

Mais en ce qui concerne le recrutement, les espoirs restent minces car il y aurait un strict équilibre financier et budgétaire à respecter.

Pour l'instant, la grève doit se poursuivre au moins jusqu'à ce dimanche. 
 








 
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