En novembre 2023, les flammes réduisaient à néant la cantine de l’établissement scolaire à Fécamp (Seine-Maritime). Après la sécurisation du site et la relocalisation des élèves, se pose désormais la question de l’évacuation des gravats. Une étape sensible, car de l’amiante a été découvert dans les décombres.
Les élèves de l'école Jean Macé à Fécamp ne sont pas près de retrouver leurs locaux. Si une entreprise est intervenue pour déconstruire les restes menaçants du bâtiment, trois mois après l'incendie qui s'est déclenché dans la cantine de l'école, les décombres sont toujours entassés au sol. La découverte de matériaux amiantés dans les gravats a retardé les travaux. Mais la ville se veut rassurante.
Notre difficulté principale est d'évacuer l'amiante solide qui se trouve dans les décombres. Il s'agit d'amiante solide et pas d'amiante friable et c'est la friable qui est dangereuse pour la santé. Nous avons effectué des analyses de l'air pour savoir s'il y avait des fibres d'amiante. Il n'y en a pas.
Sylvain Fante Directeur des services techniques de la mairie de Fécamp
Pas d'amiante dans l'air aujourd'hui. Et pour éviter qu'il y en ait lorsque les débris seront évacués, la ville a missionné un cabinet pour établir un cahier des charges de ce chantier. Ce cabinet est notamment intervenu sur le chantier de déconstruction de l’ex-IFSI de Fécamp et sur le bâtiment d’une école incendiée à Pont-Audemer (Eure). Une entreprise spécialisée procédera ensuite à l'enlèvement des gravats.
En l’état actuel, aucune date de début de travaux ne peut être avancée.
Les élèves accueillis dans d'autres établissements scolaires pour une durée indéterminée
Avec l’aide du Département de Seine-Maritime, les 152 élèves du cours élémentaire ont pu être accueillis dans les locaux du collège Jules-Ferry, pendant que les écoles Germaine-Coty et du Port se sont organisées pour l’accueil des 93 élèves de maternelle.
La Ville a également aménagé le fonctionnement de la garderie et de la cantine afin de tenir compte de l’éloignement des établissements des domiciles des familles.
Ce système d'accueil sera maintenu tant que le site ne sera pas délesté de ses gravats. Une période qui pourrait durer plusieurs mois. La question de reconstruire le bâtiment ne s'est pas encore posée.