La réorganisation, menée à l'échelle de la grande Normandie, par l'Agence Régionale de Santé a des conséquences qui font réagir certains médecins libéraux
En 2019, à Yvetot comme dans d'autres communes du Pays de Caux ou du Pays de Bray, les habitants ne pourront plus être soignés par le médecin de garde après 20 heures. C'est la conséquence d'une décision de l'ARS qui ne conserve que les médecins de garde (libéraux) de Dieppe, Le Havre et Rouen.
Elise Noguera, directrice générale de l'ARS de Normandie justifie ces suppressions par une harmonisation des soins nocturnes à l'échelle de toute la Normandie et par le faible nombre de consultations constaté dans certains secteurs seinomarins :
Sur ces points de gardes supprimés depuis le 1er janvier 2019 il y avait très peu de consultations et nous étions, en moyenne, dans des volumes d'une consultation en début de nuit ce qui correspond à une faible activité
Une ruralité délaissée ?
Cette suppression des gardes après 20 heures en milieu rural est contestée par de nombreux médecins. C'est le cas de Pierre Hurtebize.Vice-président du conseil de l'Ordre des médecins de Seine-Maritime en charge de la permanence des soins, il s'interroge sur le coût supplémentaire de cette mesure :
Il y a forcément un coût supplémentaire pour la collectivité puisque le passage aux urgences des hôpitaux coûte trois fois plus cher qu'en maison médicale de garde libérale.
Par ailleurs cette disparition ne va pas du tout dans le sens de la prise en charge de la population dans les zones rurales