Dans plusieurs quartiers d'immeubles, les rats ont fait des parties communes leur territoire. Les bailleurs sociaux commencent à agir. Les rats sont tenaces et déjouent les pièges. Des habitants essaient de faire de la dératisation, ce qui n'est pas sans danger.
"Le soir, ils se promènent, ils viennent à côté de nous, ils bougent pas !". Cette habitante du quartier de la Mare Rouge au Havre est excédée par la prolifération des rats qui se trouvent très bien près de la compagnie des hommes.
Face à cette situation qui dure depuis des mois, des résidents essaient de prendre les choses en main, avec des pièges sommaires avec de la glu, ou des sachets de "mort au rat" enfouis dans des terriers.
Ils ont tenu au courant leurs voisins, mais ces produits sont aussi des poisons pour les hommes et les animaux de compagnie.
Ces habitants ont alerté la ville, la communauté urbaine, et les bailleurs. Plusieurs stratégies sont testées et appliquées : "réaménagement des espaces des poubelles, arrachage de haies pour mettre au jour les galeries"
Un dératiseur professionnel a installé des boites de capture avec des appâts. Mais "Les rats n'aiment pas les nouveautés, il faut les mettre en confiance"
Les rats sont des animaux intelligents, individuellement et collectivement, qui apprennent de leurs expériences.
Pourquoi les rats se rapprochent-ils des habitants au Havre comme dans d'autres villes ?
"Avec les intempéries et la gestion complexe des déchets les rats continuent à proliférer et à s'étendre sur l'entrée de ville" explique la directrice du service aux habitants du bailleur Alcéane.
Les déchets sont à la source du problème. Des conteneurs à ordures qui n'étaient pas étanches ont été remplacés.
Il faut aussi sensibiliser les habitants pour que les déchets soient bien emballés et pas jetés au sol. Les goélands ont aussi leur part de responsabilité, ils sont habiles pour disperser les poubelles.