Pour la première fois cette année, le salon de l'apprentissage et de l'alternance est totalement dématérialisé. En pleine pandémie, la CCI Seine-Estuaire ne revoit pas ses objectifs à la baisse. Elle n'attend pas moins de 1500 visiteurs.
C'est un rendez-vous attendu chaque année par les étudiants havrais mais également par tous les étudiants de la région. En 2020, quelque 1500 visiteurs avaient arpenté les allées du salon à la recherche d'un contrat d'apprentissage ou d'alternance.
"200 contrats à pourvoir"
Organisé depuis 20 ans par la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) Seine Estuaire, le salon a été repensé compte tenu du contexte sanitaire. Les échanges entre recruteurs, organismes de formation et candidats se feront en ligne. "A partir d'aujourd'hui, le 9 avril, les étudiants peuvent visiter les stands virtuellement. Déposer leurs candidatures et leurs CV", explique Léa Lassarat, Présidente de la CCI Seine Estuaire. Cette année, la CCI s'est associée avec Pole Emploi : "pour la prise de rendez-vous entre recruteurs et candidat, Pole Emploi nous fait bénéficier de son site", se réjouit Léa Lassarat. Les futurs apprentis ont jusqu'au 20 avril pour déposer leurs dossiers. Les entretiens se dérouleront en visioconférence les 21, 22 et 23 avril. "Au total ce sont 41 entreprises du territoire qui proposent plus de 200 offres, dans tous les domaines et à tous les niveaux de formations", indique la présidente de la CCI Seine Estuaire.
Tout le programme et les offres en ligne ici.
"Le salon est encore plus vital dans cette période"
Malgré la crise sanitaire et l'impact économique qui en découle, les entreprises de nombreux secteurs continuent de recruter. "Il y a besoin de main d'oeuvre, souligne Léa Lassarat, un alternant c'est un futur collaborateur. Et trouver des collaborateurs pour les entreprises dans la période actuelle c'est essentiel parce que l'on ne sait pas de quoi demain est fait." Du côté des candidats, on aspire aussi à découvrir le monde de l'entreprise. Thiphaine Dubeslay est étudiante en BTS Tourisme au Lycée Jeanne d'Arc, à Rouen : "je veux faire ma licence en alternance pour mettre en application ce que j'ai appris à l'école. Et je serai directement sur le terrain au contact des professionnels." Même constat pour les candidats déjà en apprentissage, "j'ai beaucoup appris dans mon entreprise, raconte Emilie Delannoy qui a suivi un contrat en alternance chez Dresser Rand au Havre, j'ai envie de poursuivre ma licence RH dans le même cadre."
"Le salon est encore plus vital dans cette période", abonde la présidente de la CCI. D'abord pour les étudiants : "ils sont secoués depuis le premier confinement", poursuit-elle. L'objectif pour la Léa Lassarat : qu'au moins 1500 étudiants participent au salon. "Dans le contexte actuel, il est difficile de se projeter alors je le dis aux étudiants : l'apprentissage offre ensuite des perspectives d'emplois et parfois de CDI". Selon le ministère de l'Education Nationale, 7 jeunes sur 10 trouvent un emploi dans leur filière dans les 6 mois qui suivent la fin du contrat d'apprentissage.
En chiffres...
En 2020, près de 500.000 contrats d'apprentissage ont été signés en France (dont 25.000 en Normandie) contre 353.000 l'année précédente. En un an le nombre de contrat d'apprentissage a augmenté de 40%. La plupart d'entre-eux (66%) sont réalisés dans des entreprises de moins de 50 salariés.
Secteurs les plus représentés :
- Commerce de détails : 12.4 %
- Bâtiment et travaux publics : 10%
- Industrie alimentaire : 6.3%
- Hôtellerie-restauration : 5.4 %
Pour tous les niveaux de diplômes
- CAP/BEP : 26% des contrats
- Bac : 16%
- Bac +2 : 22%
- Bac +3/4 : 17.5%
- Bac +5 et plus : 18%