Le syndicat CFDT a rendu public ce nouveau délai annoncé par EDF. Jeudi 6 juin, le directeur de la division thermique s'est déplacé au Havre. Le projet de reconversion écologique du site avec l'utilisation de déchets de bois s'éloigne, la fermeture se rapproche.
Cent soixante salariés travaillent à la centrale à charbon près du port du Havre. On compte aussi 800 emplois indirects. Un site ouvert en 1963. Les jours des 4 dernières centrales à charbon françaises sont comptés. Une décision du gouvernement.
"Le directeur de la division thermique d'EDF-SA Eric Bret s'est rendu jeudi au Havre pour lancer les premières discussions syndicales en vue du reclassement des salariés après la fermeture de la centrale prévue au printemps 2021", a indiqué le service de presse du groupe d'électricité, confirmant une information de la section CFDT des centrales du Havre et de Cordemais près de Nantes.
(la CFDT dans un communiqué)La direction de la Division thermique expertise et appui multi métiers d'EDF-SA s'est déplacée sur la centrale du Havre ce jeudi 6 juin pour annoncer la fin d'exploitation au printemps 2021, devançant ainsi la date de 2022 annoncée par le gouvernement mais pas encore légiférée
Le syndicat, qui dénonce cette décision, estime que "l'ensemble des conditions requises pour sécuriser qualitativement l'assurance du réseau électrique en France ne seront plus présentes", redoutant des ruptures d'approvisionnement.
Le projet de reconversion Ecocombust est étudié pour remplacer la combustion du charbon par des déchets de bois. Les syndicats continuent à défendre cette autre voie pour la centrale thermique du Havre.
En France, il reste quatre centrales à charbon en activité: deux d'EDF à Cordemais et au Havre et deux autres de l'allemand Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).