Cet été, 297 CRS sont en mission sur les postes de secours du littoral français. Ils sont maitres-nageurs sauveteurs et fonctionnaires de police. Le ministère de l'Intérieur souhaite "une évolution nouvelle" que les maires redoutent.
Vols sur les serviettes de plage, ivresse, bagarres, prédateurs sexuels ne sont pas rares sur les plages. La présence des maitres-nageurs sauveteurs CRS est dissuasive et permet que des milliers d'actes délictueux ne restent pas sans suites.
Depuis 2016, ils ont aussi une arme à disposition pour agir en cas d'attentat terroriste. Un enseignement tiré de l'attentat sur la plage de Sousse en Tunisie en 2015.
Au Havre, la mairie renouvelle chaque été sa demande pour avoir ces hommes et ces femmes dans le poste de secours.
Cette présence est sérieusement remise en question par le ministère de l'Intérieur. Interrogé au début de l'été par le député des Landes Fabien Lainé, Gérard Collomb a répondu :
"il ne s'agit pas d'une mission propre des CRS, puisque la police des baignades ne relève ni des missions régaliennes de l'Etat ni de ses obligations légales."
Les maires du littoral qui seront réunis en octobre au Havre alertent sur les risques et le coût de la suppression de ces CRS dont le travail sur les plages est reconnu depuis 1958.
Reportage de Paul Thiry et Emmanuelle Partouche
