Direct et incisif sur TF1, le maire du Havre livre son analyse de la situation politique et du choix présidentiel de dissoudre l'Assemblée nationale. Edouard Philippe travaille, dit-il, pour une majorité alternative.
Édouard Philippe fait chaque jour campagne auprès des candidats du parti qu'il a créé : "Horizons". Ce vendredi 21 juin 2024, il est avec Xavier Battut, dans la 10 e circonscription de la Seine-Maritime.
Jeudi 20 juin, à Paris, le maire du Havre a résumé en moins d'une minute trente son point de vue, interrogé par notre confrère Paul Larrouturou de Tf1Info.
« C’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle » Edouard Philippe @TF1Info
— Paul Larrouturou (@PaulLarrouturou) June 20, 2024
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"C'est le président de la République qui a tué la majorité"
Sur la dissolution, coup de maître ou sabordage, il estime que deux lectures sont possibles. Le résultat des élections dira si c'est "une décision inopportune et risquée ou qui crée des opportunités". Il ajoute qu'il dira ce qu'il en pense plus tard.
Édouard Philippe fut durant trois années le Premier ministre d'Emmanuel Macron. Il décrit sur un ton lapidaire, la responsabilité et la radicalité du président de la République,vis-à-vis de sa majorité.
C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l'a dissoute. C'est pas moi qui suis parti, c'est pas les frondeurs qui l'auraient énervé.
Édouard Philippe, maire du Havre et président du parti "Horizons"
Au travail pour construire une majorité inédite
Le maire du Havre insiste sur l'importance du vote du 1er tour des élections législatives, dimanche 30 juin. La maxime apprise en cours de droit "au 1er tour les électeurs choisissent, au 2e tour ils éliminent, n'est plus adaptée à la situation politique.
Édouard Philippe, assure aux électeurs qu'"ils ne sont pas prisonniers d'un choix entre les extrêmes".
Le créateur du parti "Horizons" (sept candidats sur les 10 circonscriptions de Seine-Maritime) exhorte les électeurs à faire preuve d'imagination, il affirme qu'"il y a une alternative qui n'est pas la reproduction de ce qui existait". Ce serait une majorité présidentielle sur des bases nouvelles.
Le maire du Havre ne donne pas de détails sur les rapprochements en cours, mais il l'affirme "j'y suis prêt et c'est ce que j'essaie de construire".