Entre épisodes pluvieux à répétition, coups de vent et basses températures, la saison des restaurants de la plage du Havre (Seine-Maritime) n'est pas bonne. Au milieu des congés scolaires, ils tirent un premier bilan, plutôt négatif dû au mauvais temps.

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"La saison est magnifiquement triste", estime Sylvain Fibez, restaurateur à la plage du Havre. Pour lui, l'été est "très calme, surtout depuis début juillet. On a une baisse de fréquentation, les gens ne sont pas au rendez-vous et les journées sont longues", souffle-t-il. Pourtant, après la pandémie, les clients étaient de retour. 

L'année dernière, c'était magnifique, il faisait très beau. Les gens sortaient de 2 ans de Covid donc ils ont voulu profiter coûte que coûte. Là, les gens souffrent financièrement et on a beaucoup de vent, de pluie et des températures faibles...

Sylvain Fibez - Restaurateur à la plage du Havre

Cette année, à cause du temps automnal, le carnet de réservations de son établissement est presque vide. "En temps normal, les gens se battent pour avoir des places. Là, ils vivent au jour le jour. Dès qu'il y a un rayon de soleil, il y a du monde."

Face au mauvais temps, il faut s'adapter

"On est retombé dans une saison qui est peut-être normale en Normandie. Cela va être à nous de nous adapter à ces variations climatiques", juge Sylvain Fibez, restaurateur sur la plage du Havre. Pour autant, pas question de fermer. "Si on ferme, on ne rentrera pas d'argent dans nos caisses et on travaille 6 mois par an, donc on ne peut pas se permettre de ne pas ouvrir."

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Le blues des restos de plage au Havre. ©L. Gamonet / A-B. Rombhot / C. Lefèvre

"L'année dernière, on pouvait travailler jusqu'à 23h, cette année, on ferme la cuisine à 22h. On a moins de personnel, on limite le service", poursuit-il. Il a fallu revoir l'effectif de l'établissement à la baisse. 

En début de saison, on embauche beaucoup de jeunes pour faire face aux rotations des horaires de travail. On a dû mettre fin à leur activité parce qu'on n'a pas de travail à leur donner. On ne peut pas se permettre de payer des gens "à rien faire" parce que l'on ne rentre pas assez d'argent dans nos caisses.

Sylvain Fibez - Restaurateur

Les stocks aussi doivent être adaptés à la fréquentation. "Cette année, on augmente notre volume de fournisseurs. On travaille à flux tendus. On commande la veille pour le lendemain avec des stocks minimums. On n'hésite pas à dire à nos clients que l'on n'a plus tel produit. Si c'est pour perdre de la marchandise au vu du peu d'argent qu'on rentre dans les caisses, on ne peut pas se permettre."

"L'année dernière, le soir du 14 juillet, on avait fait 200 couverts. Cette année, on n'a même pas fait 150"

Même constat pour Gloria Nguinamau, gérante de restaurant. "On avait pas mal commencé mais après, le temps s'est dégradé." Elle se souvient d'une très bonne saison en 2022. "L'année dernière, le soir du 14 juillet, on avait fait 200 couverts. Cette année, on n'a même pas fait 150..." se désespère-t-elle. Elle aussi doit modifier le planning de son effectif compte tenu de la météo. 

On adapte avec les jours de repos. Parfois, les serveurs prennent plus de jours de repos pour ensuite rattraper quand il fait beau.

Gloria Nguinamau - Gérante de restaurant

Selon l'association des restaurateurs en Normandie, le chiffre d'affaires des établissements normands a chuté de 40% en ce mois de juillet. 

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