Près du Havre, des manifestants obtiennent gain de cause contre des réquisitions à la raffinerie de Normandie

La CGT TotalEnergies a appelé au rassemblement, dans la soirée du mercredi 22 mars, pour s’opposer à des réquisitions de salariés grévistes décidées par la préfecture de la Seine-Maritime. Ils étaient plus de 200 à manifester. Ce jeudi 23 mars matin, ils sont encore une vingtaine à protester devant la raffinerie normande. Aucune réquisition ne devrait finalement avoir lieu.

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L’appel a été lancé hier soir à 21h. La mobilisation a été au rendez-vous devant la raffinerie de Normandie à Gonfreville-l'Orcher. 

La CGT de la plate-forme Normandie de TotalEnergies, a demandé à tous les citoyens se reconnaissant dans la lutte contre la réforme des retraites de les rejoindre à l’entrée de la Raffinerie. 

L’objet de cette mobilisation : la demande faite par la préfecture de Seine-Maritime de réquisitionner certains employés du site. Selon les sources syndicales, ces réquisitions auraient eu pour but de rouvrir les exportations de kérosène afin d’alimenter les réserves des aéroports de Paris, qui commencent à diminuer sérieusement. Finalement, il n'en sera rien. Selon ces mêmes sources, l'idée de réquisition aurait été abandonnée. 

Plus de 200 personnes mobilisées 

À 23h, environ 200 personnes étaient réunies autour d’un feu allumé devant les grilles du site de Gonfreville-l’Orcher. Des élus étaient également présents pour apporter leur soutien. Pas de force de l’ordre à l’horizon, seulement quelques agents de sécurité de la raffinerie. 

À 3h, ils étaient encore quelques dizaines présents pour maintenir le foyer et attendre jusqu’au matin pour empêcher toute réquisition. Au final, pas d’intervention des forces de l’ordre. 

D’abord parce que "ce serait une erreur politique" selon les syndicats, de "faire intervenir pour une telle situation la police dans un bassin ouvrier très mobilisé et très influent". D’autre part parce que "nous sommes à la veille d’une mobilisation nationale avec des cortèges qui déjà promettent d’être tendus suite à l’application du 49.3 et au rejet des motions de censure déposées par les députés".

De l'autre côté de la route, les raffineurs ont pu trouver un autre soutien, celui de l'autre site TotalEnergies spécialisé dans la pétrochimie. Un complexe gigantesque qui produit principalement des plastiques. Cette nuit, en solidarité avec leurs collègues, les employés de la section chimie ont décidé eux aussi de stopper la production en arrêtant les installations. Pour rappel, la raffinerie de Gonfreville, l’Orcher est totalement à l’arrêt depuis ce mardi 21 mars.

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