C'est une calamité du pays de Caux. Un jour, un arrêté d'expulsion est placardé. Les habitants des maisons construites sur une marnière se retrouvent bien seuls. La position des assurances doit évoluer
Reportage à Ecrainville et Etainhus de Danilo Commodi et Anne-Laure Meyrignac
Interviews de Coralie Dumouchel et Erik Batt, propriétaires expulsés, Arnaud Argentin, propriétaire expulsé, Claire Guéroult, maire d'Ecrainville, Estelle Grelier, secrétaire d'Etat aux collectivités locales
Il y a environ 80 000 marnières en Seine-Maritime. Ces cavités ont été créees pour extraire de la craie au XIXe siècle. Elles ont ensuite été recouvertes et des maisons ont parfois été construites au-dessus.
Chaque année, des familles doivent quitter leur habitation à cause d'une marnière. Il faut entreprendre des expertises, explorations coûteuses, déposer un dossier de demande de classement en catastrophe naturelle.
Une procédure et un traumatisme insurmontables. Les habitants sont pris en tenaille entre un emprunt immobilier qui court et la nécessité de financer des explorations ou un comblement de marnière.
A Etainhus, des voisins ont lancé une cagnotte de financement collaboratif pour pouvoir financer l'exploration de leur marnière.