Ce jeudi 29 octobre, un rassemblement s’est tenu à Rouen pour protester contre les conditions dans lesquelles s’organise l’hébergement d’urgence dans la ville.
Selon les associations Droit au Logement (DAL) et Collectif 76, environ 100 personnes dont une trentaine d’enfants n’ont pas d’endroit où ils peuvent dormir. Les organisations reprochent à la ville de Rouen les conditions d’accès aux hébergements d’urgence. Certains centres d’accueil ne sont ouverts que si le plan grand froid est enclenché (trois jours de suite à zéro degré). Une aberration pour les bénévoles qui militent pour l’ouverture de ces sites.
10% de logement vide à Rouen
Comme beaucoup de villes françaises, Rouen compte des logements vacants. Environ 10% de logements (appartements et bureaux) sont libres.Symboliquement, cette manifestation s’est déroulée, place Gadeau-de-Kerville à Rouen, sous les fenêtres de l’immeuble Concorde. Ce bâtiment avait fait l’objet de plusieurs articles dans la presse locale et nationale : loué à hauteur de 100 000 €/mois par l’Etat depuis l’année dernière pour accueillir ses fonctionnaires, il est actuellement vide. Autant de surface disponible que souhaiterait récupérer les associations.
Interview de Claire Saumade, membre du collectif 76 et travailleurs sociaux
VIDEO : le reportage de David Frotté et Jean-Luc Drouin
Intervenants
- Nezha Nchour, jeune maman sans logement
- Benjamin Planchon, membre du collectif des travailleurs sociaux et du droit au logement
DERNIERE MINUTE : Ce jeudi 29 octobre à près de 19 heures, le commissaire de sûreté urbaine a demandé pendant la manifestation à la préfecture d'ouvrir exceptionnellement les portes du foyer d'hébergement d'urgence Colette Yver de Rouen pour les 5 ou 6 familles qui sont présentes sur place. Demande refusée. Mais elles seront toutes logées à l'hôtel cette nuit.