Rouen : Audrey Azoulay, ministre de la Culture, défend le livre et les libraires indépendants

La ministre de la Culture a participé à une réunion de travail avec Mathieu de Montchalin, président du syndicat national des librairies indépendantes

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L'exception culturelle du livre

Vendredi dernier (15 avril 2016), avant de participer à l'inauguration officielle du festival Normandie Impressionniste au musée des Beaux-Arts de Rouen, Audrey Azoulay s'est rendue rue Jeanne d'Arc à la librairie L'Armitière dirigée par Mathieu de Montchalin, le président du SLF, le  Syndicat de la Librairie Française.
Sous la forme d'une brève réunion de travail, cette rencontre entre la ministre de la Culture et le représentant des libraires indépendants de France a eu lieu en présence d'Yvon Robert, maire de Rouen, de Nicole Klein, préfète de la région Normandie et deux parlementaires : l'ancienne ministre et actuelle députée Valérie Fourneyron et la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission parlementaire de la culture, de l'éducation et de la communication.

Accompagné de plusieurs de ses confrères libraires, Mathieu de Montchalin a rappelé que le livre, qui est  un bien culturel à part entière, a, en France,  toujours été régulièrement défendu par les différents gouvernements depuis 1981 et la loi Lang sur le prix unique du livre.  
Le président du Syndicat de la Librairie Française a ensuite exprimé, au nom des 3000 libraires de France, toute sa satisfaction et ses remerciements quant aux récentes mesures prises par le ministère de la Culture afin de soutenir la profession.

Un décret pour aider les libraires

A Rouen, lors de ces échanges,  Audrey Azoulay a rappelé que la profession a  toujours été soutenue afin de pouvoir résister à la menace des hypermarchés, puis des grands groupes de distribution (qui voulaient ouvrir le dimanche), et plus récemment, à la concurrence de la vente en ligne des géants américains présents sur Internet. Afin de préserver la spécificité et la diversité des librairies indépendantes françaises, des mesures législatives ont été décidées, facilitées par un secteur du livre uni, où éditeurs et libraires étaient regroupés pour présenter leurs demandes d'une seule voix.

Parmi les récentes mesures : le rétablissement d'un taux de TVA réduit pour le livre (taux qui avait été supprimé en 2012) et depuis le début du mois (par décret en date du 1er avril) le relèvement à 90.000 euros du seuil de mise en concurrence pour les marchés publics. Cette dernière mesure, un peu technique, va permettre aux collectivités  locales (mairies, départements, régions, communautés de communes…) d'acheter des livres pour les établissements scolaires ou pour les bibliothèques en passant commande directement aux libraires locaux. Et ce sans faire un appel d'offre, avec délais de publicité et de mise en concurrence.

Une mesure qui, selon Mathieu de Montchalin, a encore besoin d'être expliquée à bon nombre d'élus locaux, pas encore prêts à changer d'habitudes…
D'autres thèmes ont été évoqués par la ministre, comme les horaires et jours d'ouvertures des bibliothèques. Tous les participants étant d'accord sur une chose : le livre n'est pas une marchandise et doit être mis en valeur et proposé au lecteur avec les conseils et les avis éclairés des passeurs que sont les libraires et les bibliothécaires.

Catherine Morin-Desailly, en guise de conclusion, a déclaré que le livre est comme le cinéma : "C'est très souvent, le premier lien que l'on a avec la culture".
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