L'école d'ingénieurs va quitter Mont-Saint-Aignan à la rentrée 2019 et travailler en synergie avec les autres grandes écoles afin de constituer un site pilote de niveau international
Un projet ambitieux
Créé à la fin des années cinquante, pour former des ingénieurs (et permettre de faire évoluer des techniciens à d'autres postes) le Centre Etudes Supérieures Industrielles (CESI) a une solide expérience dans le domaine de la formation et de la connaissance et des besoins des entreprises. Deuxième plus grand site français (sur 25 établissements), le CESI de Rouen est implanté depuis 30 ans à Mont-Saint-Aignan, en bordure du parc d'activité de la Vatine, tout au nord de l'agglomération rouennaise.Ce 4 novembre, le CESI a annoncé son déménagement vers le site du Madrillet, au sud de l'agglo de Rouen, à la rentrée 2019. Trois architectes sont sollicités pour un imaginer et proposer un projet d'école d'un nouveau type. Il s'agit de regrouper les trois bâtiments actuels en un seul sur une surface de 10.000 m2.
Coût de l'opération : 28 millions d'euros.
Ce déménagement correspond à une volonté politique de densification de l'enseignement supérieur afin d'attirer des étudiants et de mettre en place une synergie entre toutes les écoles déjà présentes comme l'INSA ou l'ESIGELEC, mais aussi l'UFR de Sciences et les labos et entreprises de ce technopôle.
VIDEO : Christine Dispa, directrice régionale du CESI Nord-Ouest résume les raisons de l'arrivée, en 2019, du CESI au Madrillet et donc du rapprochement avec les autres grandes écoles d'ingénieurs comme l'ESIGELEC et l'INSA.
Préparer l'avenir
Le projet du CESI, avec cette implantation au Madrillet, est d'imaginer et de concevoir, à la fois les métiers du futur, l'usine de demain et une nouvelle manière d'enseigner.Un projet pilote soutenu au niveau national pour faire de ce futur centre du CESI, un démonstrateur "usine du futur" qui aura pour objectif de préparer les étudiants, apprentis et stagiaires aux métiers de demain : métiers liés à la performance industrielle (production, maintenance, cycle de vie), au bâtiment (BIM, performance énergétique) ainsi qu'à l'exploitation et l'analyse de données (big data, objets connectés…)
Autre ambition du futur CESI de Rouen en 2019 : être un vecteur de transition et de transformation vers l'industrie et les services du futur : numérique, fabrication addictive (impression 3D) réalité virtuelle et augmentée, sobriété énergétique.
VIDEO : Vincent Cohas, directeur général du CESI (France) explique les enjeux et la nécessité d'imaginer l'usine du futur, après la révolution numérique, et l'actuelle mutation de l'industrie française.