A Déville-lès-Rouen, les 380 salariés de l'usine de tubes pour l' industrie pétrolière sont concernés par un plan social qui prévoit au moins 100 suppressions de postes. Le président du directoire a présenté ce 6 avril sa stratégie devant les actionnaires du groupe
Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec, a estimé mercredi qu'il semblait "difficile d'éviter les départs contraints", dans le cadre du plan de
restructuration annoncé en février et qui comporte la réduction de moitié des capacités de production du groupe en Europe.
Ce plan prévoit que les capacités de production européennes de Vallourec soient ramenées à 700.000 tonnes par an, ainsi que leur spécialisation en Allemagne (laminage) et en France (traitement thermique et finition).
Devant l'assemblée générale des actionnaires, M. Crouzet a rappelé l'engagement du groupe qu'il n'y ait "pas de fermeture de site" et "l'objectif de limiter, autant que faire se peut, l'impact sur l'emploi".
"C'est un objectif, ce n'est pas une certitude à ce stade", a-t-il prévenu, ajoutant qu'il semble difficile d'éviter les départs contraints". "Mais nous ferons tout pour les minimiser et faciliter le retour à l'emploi ou le maintien dans l'emploi de nos collègues qui pourraient être touchés", a-t-il ajouté.
Il a expliqué que le groupe prévoyait à la fois des "mesures à caractère social: retraites, reclassements, mobilité, départs volontaires" et des "mesures actives de réindustrialisation". "Nous ne négligerons aucun moyen pour atteindre cet objectif", a-t-il promis.
Une procédure de plan de sauvegarde de l'emploi a été lancée en France la semaine dernière et des "commissions de réindustrialisation" ont été mises en place pour les trois sites français les plus concernés (Saint-Saulve, Déville-les-Rouen, Cosne-sur-Loire) pour favoriser l'implantation de nouvelles activités et permettre le reclassement de salariés. "Les partenaires sociaux (...) sont déjà impliqués dans cette démarche", a dit M. Crouzet.