De nombreuses victimes ont témoigné des agressions sexuelles qu'elles ont subies durant leur enfance devant leurs familles et des religieux
"J'ai été abusé par un prêtre dans les années 1950. Ces faits sont prescrits et les auteurs sont morts. Mais ils ont contribués à m'éloigner de la religion" déclare un homme.
J'ai subi l'horreur, viols à trois reprises. La honte, la culpabilité m'ont envahi toute entière. Le sentiment insoutenable que j'étais coupable, que j'allais être condamnée par Dieu pour l'éternité, ont été des poignards avec lesquels j'ai vécu toute ma vie
Une femme victime de violences sexuelles dans l'église
Ce sont des témoignages bouleversants mais courageux. Ce dimanche 20 mars à midi, ils étaient nombreux à raconter leur histoire devant la cathédrale de Rouen. Ils étaient invités à s'exprimer dans le cadre de la première journée de prière pour les victimes de violences sexuelles dans l'église catholique. Depuis les années 1950, on recense 330 000 enfants victimes de pédophiles religieux.
Une reconnaissance par l'Eglise
Avec cette journée de prière, toute l'institution reconnait ne pas avoir protégé ou dénoncé ces abus.
Vous qui avez été victime, vous avez le courage de parler. J'ai honte. L'Eglise a honte. Au nom de l'église catholique, agissant dans le diocèse de Rouen, je reconnais aujourd'hui sa responsabilité institutionnelle.
Monseigneur Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
Malgré la contrition, la reconnaissance de ces pêchés et surtout la demande de pardon, nombre de victimes ne sont pas prêtes à l'accorder.