Le groupe Extinction Rebellion a mené une action ce 30 septembre dans la matinée, à Rouen, pour demander la condamnation de l'entreprise Lubrizol. Des militants se sont enchaînés aux grilles de la préfecture.
Deux ans après l'incendie de l'usine Lubrizol, des militants du groupe Extinction Rebellion (groupe qui appelle à la désobéissance civile non-violente) se sont enchaînés aux grilles de la préfecture de Seine-Maritime, à Rouen. Sur les réseaux sociaux, le groupe explique son action : "7 rebelles se sont cadenassé.e.s aux grilles de la préfecture pour réclamer la condamnation de Lubrizol, 2 ans après la plus grande catastrophe industrielle en France depuis AZF."
?En référence à l'accident @LubrizolCorp du 26/09/2019, un pompier nous dit : "On s'y croirait avec la fumée noire"... pic.twitter.com/6xPEuw9RPS
— Extinction Rebellion France ?? (@xrFrance) September 30, 2021
Habitué des actions "coup de poing", Extinction Rebellion s'est présenté ce jeudi 30 septembre vers 8h du matin devant la préfecture. Deux de ses membres ont escaladé la grille avant d'allumer des fumigènes noirs rappelant l'incendie de l'usine chimique.
A 10h, ce jeudi matin, le groupe annonce que les militants ont été détachés par les pompiers avant d'être embarqués par la police. Ils seraient actuellement retenus au commissariat de Rouen. En début d'après-midi, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand a annoncé qu'il allait porter plainte contre "le groupuscule" pour "manifestation non déclarée."
L'entreprise Lubrizol a été mise en examen en février 2020 suite à l'incendie qui avait ravagé le site classé Seveso en septembre 2019. La justice lui reproche le déversement de substances nuisibles dans les eaux souterraines, superficielles ou de la mer et l'exploitation non conforme d'une installation classée ayant porté une atteinte grave à la santé, la sécurité ou dégradé substantiellement la faune, la flore, la qualité de l'air, du sol ou de l'eau.