Un conflit entre deux habitants de Petit-Quevilly (Seine-Maritime) s'est terminé aux urgences de l'hôpital. L'agresseur a été lui aussi blessé
C'est aux urgences du CHU de Rouen que la police a commencé une enquête qui a permis de comprendre pourquoi (et par qui) un jeune homme de 18 ans a eu le bras presque tranché par un coup de machette.
L'histoire commence vendredi dernier (24 août 2018).Le blessé se rend, par ses propres moyens, et sans prévenir la police, aux urgences de l'hôpital Saint-Julien de Petit-Quevilly. Il habite dans une rue voisine. Il saigne beaucoup : son avant-bras est gravement touché.
Des muscles sont sectionnés et l'os est atteint. Au vu de son état, le jeune homme est transféré au CHU de Rouen pour y être opéré en urgence.
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Blessé gravement
La police est prévenue et prend contact avec le blessé. Le lendemain, à sa sortie du CHU, le jeune homme dépose plainte. Son bras est gravement touché, il a une ITT de plus de 3 mois et il risque une invalidité permanente.Son audition va permettre de guider les enquêteurs vers un immeuble de l'avenue Charles de Gaulle à Petit-Quevilly. C'est là qu'habite la victime. Selon les premiers éléments d'une enquête de voisinage on apprend que la victime et ses amis ont l'habitude de se retrouver dans les parties communes de l'immeuble, ou au pied du bâtiment.
Ce qui semble ne pas plaire à tout le monde.
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Le retour du justicier
Parmi les mécontents, un habitant de cet immeuble est déjà allé jusqu'à faire appel à un justicier. Une de ses connaissances qui est déjà venu "faire le ménage" en tirant sur le jeune (celui blessé au bras blessé) avec une carabine à plombs. A l'époque, la police n'avait pas été appelée.Pas plus que vendredi dernier quand les deux, le tireur et le jeune se sont retrouvés face à face.
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Ce qui s'est passé
Finalement, les enquêteurs vont remonter la chronologie des faits et apprendre que, comme lors des tirs de carabine, le "justicier" a été appelé par un de ses amis habitant l'immeuble pour faire cesser le bruit au bas des fenêtres.L'homme, un Petit-quevillais âgé de 53 ans, arrive devant l'immeuble et se dirige vers le jeune, armé d'une machette dont la lame fait 50 centimètres de long.
Il frappe le bras du jeune avec son arme.
Un des autres jeunes présents, un copain du blessé au bras, riposte aussitôt en saisissant un gros morceau de bois et en donnant un grand coup sur la main de l'homme à la machette.
Désormais lui aussi blessé, l'agresseur à l'arme blanche part, rentre dans l'immeuble et y dépose, chez son ami, la machette.
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Triple fracture à la main
Il se rend ensuite, mais un peu plus tard que le jeune homme, aux urgences de l'hôpital voisin, à Saint-Julien pour y faire soigner sa main dont plusieurs os sont fracturés, suite au coup du morceau de bois.Cet homme sera interpellé à son domicile deux jours après ces violences, le dimanche 26 août. Il a été placé en garde à vue et devra s'expliquer sur ses agissements de justicier et du coup de machette donné.
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Parole contre parole
Le copain de la victime, celui qui a cassé les os de la main avec un morceau de bois, a été également interpellé et placé en garde à vue.Les premières auditions des protagonistes faisaient apparaître des versions différentes. Qui a frappé en premier ? Qui a répliqué en "légitime défense" ? Quel différend, et pourquoi, oppose les deux blessés ?
L'enquête est toujours en cours…