Attentat de St Etienne du Rouvray : l'archevêché de Rouen bientôt nouvelle partie civile

Au bout d'un an et demi de réflexion sur les suites à donner à l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, l'archevêché de Rouen va se porter partie civile. Une démarche aussi symbolique qu'indispensable pour avoir accès au dossier pénal.  

C'est une information confirmée par le diocèse de Rouen ce vendredi 18 mai 2018 : dans l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray du 26 juillet 2016 où a été assassiné le père Jacques Hamel, l'archevêché de Rouen va se porter très rapidement partie civile.  

Cette démarche officielle aura pris un an et demi de réflexion. Elle est aussi symbolique qu'indispensable pour avoir accès au dossier pénal. Elle permettra d'obtenir des informations capitales pour l'avancement du procès en béatification qui doit établir les circonstances exactes de la mort du père Hamel, en particulier les dialogues que les assassins ont eu ce jour là avec les personnes présentes.     

L'archevêché rejoindrait ainsi d'autres parties civiles comme Guy Coponet, 87 ans, blessé dans l'attentat, et son épouse ainsi que l'une des soeurs du prêtre martyr. 

Les deux terroristes, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tués par la police dans l'attentat, avaient laissé des traces de leur funeste projet. Des messages envoyés dans la nuit du 24 au 25 juillet 2016 ont permis de mettre en examen deux hommes : Farid K, un cousin de Petitjean et  Yassine S, une connaissance commune des deux assaillants.
En cas de procès, ils pourraient y jouer un rôle déterminant. 

De son côté, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a confié "ne pas être à la recherche d'un coupable mais rappelle que l' Eglise Catholique ne peut se désintéresser de ce qui se dit et se fait autour du Père Hamel".   

L'archevêque a confirmé officiellement ses intentions ce vendredi après midi 18 mai sur cette affaire.


Retrouvez tout le résumé en vidéo avec les explications de Grégory Thélu.  




Et puis dans ce dossier, le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête ouverte après un article de Mediapart accusant les services de renseignements d'avoir antidaté une note concernant l'intention d'Adel Kermiche d'attaquer une église, quelques jours avant l'assassinat du père Hamel.

Après enquête de l'IGPN, la "police des polices", l'enquête visant des chefs de "faux et usage de faux" n'a révélé aucune infraction pénale. Ces accusations avaient soulevé de nouvelles interrogations chez les parties civiles dont l'une avait porté plainte pour réclamer "la déclassification totale des documents classés secret défense".


 
 




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