Coronavirus : y'a t-il une pénurie de tests de dépistage ? Les laboratoires sont débordés

Les files d'attente s'allongent devant les centres de dépistage du Covid. A la clinique du Cèdre de Bois-Guillaume, certains sont arrivés à 4 heures du matin dans l'espoir d'être enfin testés. Mais les tests sont comptés, et beaucoup repartent déçus.

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Ils sont symptômatiques, cas contacts ou étudiants en médecine, et tous prennent leur mal en patience dans l'attente d'en savoir plus sur leur santé. Ont-ils été contaminés par le virus ? Un test permettrait de lever le doute, mais le doute subsistera pour un certain nombre de ceux qui attendent leur tour devant la clinique du Cèdre de Bois-Guillaume.

Pour espérer se faire tester rapidement, il faut être considéré comme un patient prioritaire, c'est à dire présenter des symptômes ou avoir été en contact avec un cas avéré de Covid. Il faut donc être muni d'une ordonnance.
Au Cèdre ce vendredi matin, après une première évaluation des priorités, les personnes ayant reçu un ticket avaient la certitude d'être prises en charge.
Mais dans la limite des stocks disponibles : à 10 heures ce matin, plus aucun test n'était distribué.

Nous avons une capacité quotidienne de 200 tests, donc j'ai distribué 150 tests et j'en garde 50 pour les urgences. Hier on a dépassé ce nombre, et la technicienne du laboratoire a travaillé jusqu'à 7 heures ce matin.

Odilon Ngan, directeur du laboratoire de la Clinique du Cèdre


Prioriser l'accés au dépistage

Face à la pénurie de tests et à l'engorgement des laboratoires, la Direction Générale de la Santé a priorisé l'accés au dépistage. 
-les personnes qui présentent des symptômes ou considérées comme des cas contacts avec un "objetctif d'examens dans les 24 heures et de résultats dans les 24 heures suivantes"
-dépistage autre qu'une situation à risque (personnel médical par exemple)
-convenance personnelle, ou à visée de surveillance épidémiologique
 
Un reportage à Bois-Guillaume de Cécile Sauzay et Patrice Cornily

Malgré le sentiment d'être prioritaire, certains ont eu la désagréable surprise ce matin de ne pas faire partie des élus du jour.
"J'attends depuis 7H15 pour me faire tester, j'ai une ordonnance, et mon mari a une sclérose en plaques, il faut absolument que je sache ! Et on nous dit qu'il n'y a plus de tests ? C'est honteux, honteux !" s'insurge une dame dans la file d'attente

Une jeune femme enroulée dans un duvet semble bien fatiguée. Elle est arrivée parmi les premières au laboratoire.
"On est arrivés à 6H30 ce matin pour se faire dépister. On a essayé hier mais on avait pas d'ordonnance. On est revenus plus tôt ce matin avec nos ordonnances car on a été en contact avec quelqu'un qui a le Covid".

En Seine-Maritime la semaine dernière, 37000 tests ont été réalisés sur la population, soit une personne sur 75.
Ce vendredi 18 septembre, la Haute Autorité de Santé (HAS) a jugé que le recours aux tests salivaires était possible sur les personnes symptomatiques, et uniquement sur ces personnes.
La HAS ne les recommande pas sur les asymptomatiques chez qui "on raterait 75% des infections". 



 
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