David Bobée aurait été victime d'injure homophobe de la part d'une experte à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Ile-de-France
David Bobée, directeur du centre dramatique national (CDN) de Normandie-Rouen a déposé une plainte contre une experte à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Ile-de-France, pour injures à caractère homophobe.
Nous avons déposé ce matin une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction du TGI de Paris à propos d'un faux compte Facebook créée par cette experte en mai 2018 a indiqué à l'AFP Tewfik Bouzenoune, avocat de M. Bobée.
Sur ce compte, intitulé David Bobo, on voyait la photo d'un phoque et d'une porte de toilettes avec un pictogramme transgenre, a notamment dénoncé l'avocat, y voyant "une allusion à l'homosexualité de notoriété publique de son client". Selon Me Bouzenoune, les propos, outrageants et blessants "n'ont d'autre objet que de nuire à sa réputation personnelle et professionnelle."
C'est une page destinée à faire rire, ce n'est que de la moquerie. Il n'y a rien d'homophobe dans ma démarche
a affirmé à l'AFP l'experte de la DRAC, également maître de conférence à l'université Paris-Diderot, qui a dit avoir supprimé le compte après avoir reçu des menaces de mort.
M. Bobée a interprété les choses de manière erronée et orientée. Ce bébé phoque faisait référence à son attitude de défenseur des bonnes causes, qui utilise des prétextes victimaires pour se ranger du côté du bien et rejeter toute forme de critique du côté de la fachosphère", a estimé l'experte.
"Ce qui est un peu commode alors qu'il cautionne et participe lui-même au dynamisme d'une idéologie extrémiste et racialiste, celle de l'association Décoloniser les Arts", a-t-elle poursuivi. Selon Me Bouzenoune, elle s'attaque à son client effectivement également "parce qu'il a participé à la création de cette association dont l'objet est de lutter contre les discriminations à l'oeuvre dans le champ culturel".
"Les propos contribuent à une banalisation de l'homophobie", a-t-il fait valoir. "J'envisage de solliciter une protection fonctionnelle et de porter plainte à la suite de menaces de mort et d'insultes proférées à mon encontre", a quant à elle affirmé l'experte.