Ce lundi 15 janvier 2018 s’ouvre le procès d’un ancien chef d’entreprise accusé de l’assassinat de son ex-compagne. Les faits remontent à 2010.
Jean-Marc Capron, ancien chef d’entreprise, aujourd’hui âgé de 45 ans, comparaît du lundi 15 au vendredi 19 janvier 2017, devant les Assises de Seine-Maritime pour l’assassinat de son ex-compagne. Les faits se sont déroulés en 2010 à Hermanville (Seine-Maritime). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Claire Besnard, infirmière libérale à Bacqueville en Caux (Seine-Maritime) était âgée de 30 ans quand son compagnon l’a tuée. Elle avait quitté officiellement le domicile conjugal depuis plusieurs jours. C’est cette séparation du couple, sans enfant, qui selon l’acte d’accusation, serait le motif de cet assassinat.
Car c’est bien pour assassinat que Jean-Marc Capron comparaît. L’enquête aurait mis en avant que l’accusé avait demandé à son ex-compagne de venir le voir.
Pour le parquet et la partie civile, il l’aurait ni plus ni moins attiré sa victime dans un guet-apens pour l’abattre d’une balle de fusil dans le menton. La jeune femme était décédée sur le coup.
Jean-Marc Capron avait alors retourné l’arme contre lui et s’était tiré une balle dans la tête. Retrouvé par le maire à qui l’accusé avait téléphoné quelques minutes avant les faits, lui disant qu’il était au bout du rouleau, Jean-Marc Capron avait été transféré au CHU de Rouen dans un état jugé désespéré. Il a pourtant survécu et nécessité de multiples interventions chirurgicales pour tenter de lui reconstituer le visage. De sorte que son état de santé n’avait pas permis jusqu’ici de le faire comparaître devant une cour d’Assises.
Son avocate plaide les tendances suicidaires de son client
Pour la défense, assurée par Me Herveline Demerville, l’affaire n’est pas si limpide que la présentation faite par le parquet. Selon elle, le scénario est différent. L’accusé aurait appelé son ex-compagne pour lui dire qu’il allait se suicider. Elle se serait alors précipitée chez lui pour le dissuader de commettre l’irréparable. C’est en voulant se saisir de l’arme pour l’empêcher de se tuer que le coup serait parti accidentellement. Selon Jean-Marc Capron, il ne se serait pas rendu compte que son ex-compagne était décédée et aurait aussitôt retourné l’arme contre lui. La balle avait emporté une partie de son visage. Ce n’est que plusieurs jours plus tard, sortant du coma qu’il aurait appris que Claire était décédée.
Sur cette ligne de défense, Me Herveline Demerville, va plaider l’acquittement sur la prévention d’ « homicide volontaire ». Si elle obtenait gain de cause, la qualification pénale pourrait alors être déqualifiée en « homicide involontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Une qualification qui de perpétuité, ferait encourir à l’accusé une peine maximale de 20 ans.