Grève du 9 janvier : deux manifestants blessés à Rouen, une enquête est ouverte

Quelques tensions ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, en milieu de cortège. Un homme de 61 ans a été blessé à la tête. Une enquête est ouverte.

Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce jeudi 9 janvier. Dans le cortège à Rouen, alors que la manifestation se déroulait dans le calme, des tensions ont éclaté entre une poignée de manifestants et les forces de l’ordre, avec quelques tirs lacrymogènes. Les faits se sont déroulés en milieu de cortège, rue Jeanne d’Arc, à l’angle de la rue du Gros Horloge, aux alentours de 12h.
 


Mise à jour de cet article :
Ce vendredi matin (10 janvier 2020) on apprenait qu'une enquête était en cours pour déterminer le contexte des blessures reçues à la tête par un manifestant  (lire plus bas) et notamment ce qui s'est passé avant l'intervention des forces de l'ordre.

Visage dissimulé
Quant au manifestant interpellé à l'angle de la rue du Gros-Horloge et de la rue Jeanne d'Arc, il était, selon une source policière, en train de commettre des dégradations volontaires sur un bien privé avec le visage dissimulé. L'homme de 41 ans  a été interpellé, puis placé en garde à vue, après les sommations faites par un commissaire de police pour dégradations et participation à un attroupement malgré les sommations de dispersion.
 

Une riposte proportionnée de la police face à des exactions ?

Le service d'ordre mis en place par les syndicats a été débordé par les manifestants.
- La préfecture de Seine-Maritime à la rédaction de France 3 Normandie   

VIDEO : le reportage de Myriam Libert, Patrice Cornily et Stéphane L'Hôte (montage : Xavier Robert)



Deux manifestants blessés
Denis, un retraité cheminot de 61 ans a été blessé à la tête. Il aurait reçu des coups de matraque d’un policier. Philippe, infirmier au Centre Hospitalier du Rouvray, a lui aussi été blessé de la même façon. Les deux manifestants ont rapidement été pris en charge par les street médic et les pompiers, avant d’être conduits au CHU de Rouen. Le retraité de 61 ans a dix points de suture sur le crâne et se trouve toujours au CHU de Rouen dans l'attente d'un scanner.
  Des tensions qui, selon la Direction Départementale de la Sécurité Publique, auraient éclaté suite à l’interpellation « d’un individu à visage dissimulé qui avait commis des dégradations sur le parcours de la manifestation ». Un groupe de manifestants a tenté de s’opposer à cette interpellation. L’homme a été placé en garde à vue.

Des violences qui font réagir 

Aussitôt après l'incident, de nombreuses réactions ont été diffusées notamment celle de la FSU qui a publié un communiqué officiel.

"La FSU condamne les violences policières exercées à l’encontre de manifestants rue Jeanne d’Arc au cours de la manifestation du jeudi 9 janvier.

Pour la FSU, il s’agit d’un usage disproportionné de la force sur quelques jeunes manifestants qui tentaient de taguer un bâtiment et sur les manifestants qui tentaient de protéger ces jeunes des violences policières.

Nous réaffirmons le droit pour les personnels de manifester pacifiquement sans crainte d’être confronté aux violences policières."

 

Dès 16h, une délégation est partie en convoi du port autonome de Rouen en direction de la préfecture pour y être reçue.
Informé de la situation, le préfet en personne est à l'origine de cette convocation, afin de faire la lumière sur ces événements.  

 
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